Les élections municipales partielles de Coignières ne sont pas passées loin d’être bouclées en un tour. Ce dimanche 26 novembre, il a manqué 23 voix à Didier Fischer (SE) pour l’emporter. Sur 1 209 votants, l’actuel conseiller municipal d’opposition obtient en effet 573 voix (48,03 %). Face à lui, Ali Bouselham (SE), adjoint dissident de la majorité depuis le projet avorté de fusion avec Maurepas, récolte 433 voix (36,30 %). Enfin, David Pennetier (SE), adjoint aux finances resté lui fidèle à la majorité, arrive troisième avec 186 voix (15,59 %). Avec une participation de 47,49 %, les trois candidats en appellent à une mobilisation plus forte des électeurs au second tour.

« Bon, il faut recommencer dimanche : à 20 voix près, on passait au premier tour, glisse Didier Fischer, en ballottage très favorable après ce premier tour, juste après avoir pris connaissance des résultats officiels. On espérait passer au premier tour, la tendance était bonne. Mais on a fait une belle campagne, on ne peut pas être déçu. »

« On espérait passer au premier tour, la tendance était bonne. Mais on a fait une belle campagne, on ne peut pas être déçu », analyse Didier Fischer (SE).

Le conseiller municipal, qui a pris une sérieuse option sur le second tour, se félicite d’être devant sur les deux seuls bureaux de vote de Coignières, notamment sur celui de l’hôtel de ville, où « je n’étais jamais arrivé en tête », analyse-t-il. Ce soir d’élections, il met cette réussite sur le compte d’un « vrai travail de terrain depuis 10 ans » et se prépare déjà pour la semaine à venir : « On a la dynamique pour nous. Il va falloir repartir pour une semaine de campagne. »

Une semaine de campagne qu’entament également Ali Bouselham et son équipe, arrivés deuxième avec 36,30 % des suffrages. « Je suis le seul vraiment sans étiquette, estime-t-il. Pour la première fois que je me présente, pour un débutant, ce n’est pas trop mal. Cette semaine nous allons refaire des tracts et solliciter la population à venir plus nombreuse. » Pour le second tour, Ali Bouselham dit rester « rempli d’espoir » et espère « que David Pennetier en appel à sa conscience ».

Avec 15,59 % des voix, David Pennetier (SE) juge que « le score est forcément un peu décevant, mais reste honorable ».

Arrivé dernier de ce premier tour, David Pennetier ne cache pas une certaine déception de n’avoir rassemblé que 15,59 % des voix. « J’analyse qu’on était l’équipe la moins politique : Didier Fischer, et de l’autre côté Ali Bouselham et Henry Pailleux (l’ancien maire de Coignières, qui avait laissé sa place à Jean-Pierre Sevestre en 2015, est présent sur la liste d’Ali Bouselham, Ndlr), sont habitués aux campagnes, juge David Pennetier, qui reconnaît avoir « certainement » payé le projet de fusion. Le score est forcément un peu décevant, mais reste honorable. »

Désormais, quelle suite donneront à ce score l’adjoint aux finances et sa liste pour dimanche prochain ? Le soir du premier tour, David Pennetier n’a pas souhaité le divulguer, promettant une communication en début de semaine. Mais un rapprochement avec la liste conduite par Ali Bouselham semblait ce soir-là difficilement envisageable.

« Pour la première fois que je me présente, pour un débutant, ce n’est pas trop mal », estime Ali Bouselham (SE).

L’autre chiffre important de cette élection est celui de la participation : 47,49 % des inscrits se sont déplacés dans les deux bureaux de vote. « Je regrette le taux d’abstention qui est quand même élevé, même si pendant une partielle, c’est plus dur de mobiliser », adresse dans son discours post-résultat Didier Fischer, même s’il met ce chiffre au regard de la participation aux municipales de 2014 qui avait été de 61,57 %. Ali Bouselham affiche aussi « une petite déception » concernant le taux d’abstention : « Je regrette que les Coigniériens ne soient pas venus beaucoup plus nombreux pour choisir leur maire. Ce type d’élection n’a de sens que si la population se déplace en masse. »

De son côté, David Pennetier fait également le rapprochement avec le taux de participation de 2014, mais se montre lui « un peu plus optimiste sur la participation » : « Pour la première fois, il y avait trois listes et c’est une belle réponse démocratique aux moments difficiles de ces derniers mois. » Tous trois en appellent en tout cas aux électeurs pour être encore plus nombreux pour le second tour. Les Coigniériens ont désormais rendez-vous dimanche 2 décembre pour élire l’homme qui sera à la tête de la commune jusqu’aux prochaines élections municipales de 2020.