Les agents de la fonction publique ont rendez-vous aux élections professionnelles du 6 décembre pour élire leurs représentants syndicaux pour les quatre prochaines années. Mardi 6 novembre, à un mois du scrutin, la CGT yvelinoise a organisé une conférence de presse dans ses locaux de Poissy pour présenter ses axes de revendications, plus nationaux que locaux. Ce temps médiatique intervenait au milieu d’une semaine de mobilisation nationale de la CGT, au cours de laquelle militants et candidats sont allés à la rencontre des électeurs.

Le 6 novembre, les représentants de la CGT ont donc surtout affiché leur opposition aux mesures du gouvernement, argument avec lequel ils espèrent convaincre les environ 40 000 agents de la fonction publique yvelinois. Catherine Couturier, coordinatrice départementale des territoriaux CGT, souhaiterait ainsi que les électeurs « utilisent les bulletins de vote comme moyen d’action pour dire ‘‘stop à l’attaque d’une ampleur inédite de ce gouvernement et du président Macron contre le statut général de la fonction publique, les agents qui la compose et les missions de service public’’ ».

Au rang des points qu’elle dénonce, figurent les « suppressions de postes dans la fonction publique territoriale », le « recrutement massif de contractuels », ou encore le projet de réforme des retraites du gouvernement. Mais pourquoi axer cette communication sur des thématiques nationales pour convaincre les électeurs yvelinois, plutôt que sur des points plus locaux ?

Tristan Fournet, représentant CGT au conseil départemental, souligne que « les enjeux nationaux ont été les plus développés parce que c’est ce qui est souvent le moins mesuré par les salariés et les agents dans les collectivités territoriales ». Et d’insister, mentionnant plusieurs « reculs » obtenus dans les Yvelines : « Un combat local, on ne peut pas le déconnecter des enjeux nationaux, parce que si [les collectivités] en arrivent là, c’est une logique politique, mais c’est aussi une forme d’adaptation, pour certaines, à la baisse du budget. »

L’un des points cruciaux de ce scrutin va également être celui de la participation, qui donnerait du poids aux organisations syndicales dans leurs négociations à venir. « Il n’y a pas que la question du positionnement de la CGT dans son résultat mais aussi la participation au vote, note Catherine Couturier, en appelant à la mobilisation des électeurs. Plus ce vote sera fort, plus il sera important au regard de la politique gouvernemental : la casse du service public. »

Dans les Yvelines, la coordinatrice départementale des territoriaux annonce que la CGT va présenter « 595 candidats sur 33 établissements, villes, intercommunalités, conseil départemental, établissement public interdépartemental, etc. ». Sur Saint-Quentin-en-Yvelines, le syndicat se présentera dans plusieurs communes ainsi qu’au sein de l’agglomération.

« Il est à noter le formidable travail des militants CGT […] de la communauté d’agglomération de SQY qui ont réussi à monter toutes les listes dans toutes les catégories, que ce soit pour les titulaires et les contractuels », se félicite Catherine Couturier, qui souligne que le syndicat aura aussi des listes à Guyancourt, La Verrière, Plaisir, Trappes et Voisins-le-Bretonneux. La CGT ne sera donc pas parvenue à se présenter dans les autres communes saint-quentinoises, malgré une volonté affichée fin mai de s’implanter dans les collectivités où elle est le moins présente (voir notre édition du 5 juin).