Le projet de réhabiliter et agrandir le bâtiment de La Poste a fait l’objet d’un recours sur le stationnement de la part de l’élu d’opposition Thierry Gasteau. La maire a souhaité répondre.
L’élu d’opposition Thierry Gasteau, de la liste Voisins ma ville, a fait part vendredi 2 novembre via un communiqué de sa décision de déposer un recours contre le permis de construire du « Projet immobilier La Poste », qui concerne le bâtiment hébergeant le bureau de poste, rue Jean Racine. Le projet prévoit la réhabilitation de six logements sociaux existants, la construction de 12 logements supplémentaires et de 20 places de parking à l’avant et à l’arrière du bâtiment.
Dans son recours, Thierry Gasteau pointe particulièrement ces parkings, qu’il juge inesthétiques, dangereux et contestables du point de vue des règles établies par le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) en matière d’espaces végétalisés. La maire, Alexandra Rosetti (UDI), contactée par La Gazette, a souhaité faire part de ses commentaires sur le recours, arguant notamment que ce projet n’est pas celui de la Ville, mais celui du promoteur Horizon AM.
C’est ainsi en 2017 que la Poste Immo a décidé de vendre ce bâtiment qui héberge le bureau de Poste au groupe Horizon AM, souhaitant devenir simple locataire. La Ville a par ailleurs choisi de racheter à Horizon le local de la Poste, situé au rez-de-chaussée, et est dorénavant le bailleur de la Poste pour cet espace. Dans son communiqué, Thierry Gasteau pointe la dangerosité des 14 places de parking qui seront construites dans la cour à l’arrière du bâtiment, accessibles par le passage de la Mare Lagosse, jusqu’ici piéton.
« Dès la première présentation de ce projet par la majorité, nous les avons alertés sur […] le risque que cet aménagement ferait courir aux riverains utilisateurs de ce passage, dont les plus jeunes, » indique ainsi l’élu. Un avis contredit par Alexandra Rosetti : « Ce n’est pas un passage très emprunté, il n’y a pratiquement pas d’enfants qui passent par là. Quand ça sera construit, il y aura un travail fait sur la cohabitation entre piétons et véhicules. »
La maire rappelle par ailleurs « qu’aucun riverain n’a déposé de recours contre le projet ». Thierry Gasteau a également inclus dans son recours un argument au sujet des places de parking classées comme espaces verts dans le projet. Le PLUI prévoit ainsi que le pourcentage minimum d’espaces végétalisés doit être de 25 % sur une parcelle telle que celle en question.
« Or, note l’élu, pour atteindre cet objectif, compte tenu de l’ampleur et de l’implantation du bâtiment projeté, le promoteur n’a pas d’autre artifice à sa disposition que de classer comme espaces verts les places de stationnement réalisées. » Ces places seront réalisées en Evergreen, plaque de plots sensée laisser pousser l’herbe.
« Cela permet de laisser l’eau s’infiltrer dans le sol », explique la maire qui précise que « cette problématique est une question d’interprétation du PLUI » et que « le recours est en cours d’instruction par le service des droits des sols à Saint-Quentin-en-Yvelines ». Pour pallier les problématiques qu’il soulève, Thierry Gasteau propose de construire le bâtiment ponctuellement sur trois étages, et non pas sur deux. « Les recettes générées par ce supplément de surface construite doivent permettre au promoteur de réaliser 15 à 20 places de parking en souterrain », estime-t-il.
Une solution à laquelle est fermement opposée la maire : « On ne construit pas de parking souterrain pour seulement 18 logements, c’est une question d’équilibre financier. Quant à construire sur trois étages, je ne suis pas sûre que les riverains soient ravis. […] Je veux des projets immobiliers de taille raisonnable, je ne soutiendrai pas un projet sur trois étages avec un parking souterrain. » La construction devrait débuter courant 2019.
