Quel futur pour les abords de la gare de Plaisir-Grignon ? L’agglomération a récemment lancé un appel d’offres concernant l’étude du pôle gare de Plaisir-Grignon. Cette étude, financée à hauteur de 100 000 euros par Île-de-France mobilités (ex-Stif), doit déterminer les aménagements à réaliser pour améliorer le fonctionnement des abords de la gare, du parvis à la gare routière, en passant par son parking tout en longueur, les cheminements piétons ou vélo, les voiries …
Car en effet, quel usager de la gare n’a pas déjà été confronté à des difficultés pour trouver une place de stationnement, à circuler dans les voies de l’actuel parvis, ou à venir chercher un proche descendant de son train, etc. L’objectif fixé est d’aboutir à une rénovation du pôle gare d’ici cinq ans, à partir du lancement de l’étude. Ce projet concerne l’extérieur de la gare, alors que les travaux toujours en cours à l’intérieur doivent s’achever début 2019 (voir La Gazette du 24 avril).
Avec environ 2,8 millions de voyageurs en 2016 (chiffre le plus récent mis en ligne par la SNCF, Ndlr), la gare de Plaisir-Grignon est la gare la plus fréquentée du Nord saint-quentinois, permettant d’emprunter la ligne N et de rejoindre Paris-Montparnasse. « C’est une gare attractive car c’est la seule du Nord qui a des directs vers Paris », souligne Véronique Coté-Millard (UDI), vice-présidente en charge des transports à Saint-Quentin-en-Yvelines et maire des Clayes-sous-Bois.
« Pour le moment, c’est un pôle gare qui est extrêmement vieillissant, résume Véronique Coté-Millard, rappelant que l’agglomération a déjà rénové la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, et lancé un projet de rénovation de la gare de La Verrière (voir notre édition du 5 juin). [Le pôle gare de Plaisir-Grignon] n’est pas compatible avec les personnes en situation de handicap, je pense qu’il y a un problème de saturation, entre autres avec la restructuration du réseau de bus, il n’est pas du tout équipé comme les autres gares avec la possibilité d’avoir des files pour le covoiturage, etc. »
Autant de problématiques que les futurs aménagements doivent donc résoudre. « Une attention particulière est portée sur tout ce qui est espaces publics autour de la gare avec la création d’un parvis, les cheminements d’accès pour les piétons et tous les modes de transports », énumère Véronique Coté-Millard.
L’appel d’offres par l’agglomération évoque ainsi plusieurs pistes d’aménagements attendus comme : « le classement en zone 30 ou zone de rencontre de la voirie d’accès au pôle », « l’amélioration de l’offre de stationnement vélos », une meilleure information sur les différents modes de transport, la « création d’aires de stationnement dédiées aux arrêts minute » ou encore « l’aménagement des voiries et carrefours d’accès immédiats au pôle visant à faciliter l’approche et le départ des bus ».
Autre point soulevé par la vice-présidente aux transports et que les automobilistes connaissent bien : « Il y a un énorme problème de parkings aussi. » Cette problématique est en effet clairement mise en avant dans l’appel d’offres de SQY. Actuellement, les automobilistes stationnent principalement leurs voitures sur deux parkings gratuits. Le premier, de 365 places, se trouve le long de l’avenue du 19 mars 1962 et « sa forme très allongée génère des temps de déplacement importants pour les [usagers] garés au plus loin », rappellent les documents de SQY. Le second, Robert Doisneau, de 150 places, est situé de l’autre côté de la gare, au cœur d’une résidence.
L’appel d’offres soulève que ces deux parkings « semblent saturés ou à la limite de saturation ». Et de poursuivre que « la gratuité des parkings-relais peut générer un rabattement motorisé de confort […], il sera donc nécessaire de s’interroger sur la tarification des parkings-relais et des places de stationnement dans le quartier ». Sans pouvoir dire à ce stade si le passage au payant « va être fait ou pas », Véronique Coté-Millard confirme qu’une « réflexion [est] en cours sur l’organisation du stationnement et la tarification de ce parking relais ».
Si l’appel d’offres concernant l’étude a récemment été lancé, le marché n’a pas encore été attribué. Mais l’agglomération a fixé l’objectif « d’aboutir à la réalisation des aménagements » définis dans l’étude « dans un délai de cinq ans à partir du lancement du projet ».