Les jardins familiaux ne sont plus menacés de déménagement … à court terme. Dans le cadre du réaménagement de la zone des IV Arbres, un commissariat d’agglomération est en projet sur les parcelles, notamment, des jardins familiaux. Mais leur aménagement est dépendant de l’enfouissement des lignes à haute tension qui surplombent les lieux, annoncé dans un premier temps pour 2020 mais finalement reporté d’un ou deux ans pour des « questions d’ordre techniques et financières », confirme Bernard Desbans (LR), adjoint élancourtois à l’urbanisme.

Bernard Desbans explique que la Ville attend toujours « l’acceptation de RTE (Réseau de transport d’électricité) sur le cheminement définitif de l’enfouissement des lignes à haute tension et le bouclage budgétaire qu’il doit y avoir entre RTE, Saint-Quentin-en-Yvelines, la Ville, voire avec le Département et la Région auprès de qui on est en train d’essayer d’avoir des subventions ». La complexité de ce dossier et son coût important (une dizaine de millions d’euros sont évoqués, hors financement RTE, Ndlr) auraient ainsi mené à un décalage du calendrier initialement prévu.

« Il est clair qu’il ne se passera rien avant 2022-2023 », assure Bernard Desbans. La municipalité a donc récemment confirmé aux jardiniers leur maintien à court terme et l’adjoint à l’urbanisme affiche le souhait d’en profiter pour continuer un travail commun : « On reste dans le cadre d’un projet qui a le temps de mûrir, qui a le temps de la discussion et qui va se construire avec eux. »

Le report de l’enfouissement et le maintien des jardins pour au moins deux ans ont été annoncés à l’association des jardiniers des IV Arbres lors d’une réunion en mairie le 8 octobre dernier. Ces derniers mois, avec le collectif pour la sauvegarde des jardins familiaux des IV arbres, ils s’étaient mobilisés au travers de plusieurs actions (voir notre édition du 28 août) et d’une pétition signée près de 1 500 fois. « On est contents, la mobilisation a payé », estime Benoît Boucher, membre du collectif, alors que l’adjoint à l’urbanisme assure, lui, que ce report est entièrement dû aux contraintes de l’enfouissement.

Mais si les occupants des jardins familiaux apprécient ce délai, ils continuent de militer pour conserver la localisation actuelle et sa protection dans le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). « On serait rassuré si on était référencé dans la cartographie du PLUI, […] comme tous les jardins familiaux [des villes alentours], précise Benoît Boucher. On veut rester sur cette parcelle. »

« Si on doit s’en aller, ce ne sera pas de notre initiative, avance de son côté Jacky Aucheres, président de l’association des jardiniers, qui souhaite une nouvelle rencontre avec la municipalité pour aborder la question du PLUI. On veut le maintien sur le site actuel, où les jardins sont depuis 40 ans. » Alors qu’un maintien à l’emplacement actuel ne semble pas faire partie du projet de réaménagement, Bernard Desbans insiste sur la volonté municipale de ne pas supprimer les jardins familiaux.

« On a toujours parlé de réimplantation, d’évolution des jardins familiaux, éventuellement de modification de la localisation, rappelle l’élu. Je le répète haut et fort : notre volonté est de les faire évoluer, y compris en termes, peut-être, de partage avec plus de personnes. […] Donc on a le temps de travailler avec eux. » Le reste du projet d’aménagement des IV Arbres, non lié au devenir des lignes à haute tension, continue lui de suivre son chemin avec des premières destructions de bâtiments, comme l’ancienne cuisine centrale, prévues pour débuter en fin d’année.