Fin du rêve pour les Cougars. Déjà battus deux fois à Rouen la semaine dernière (4-1, 4-3), les joueurs de Montigny-le-Bretonneux se sont de nouveau inclinés face aux Huskies, samedi 13 octobre à domicile (2-0) et laissent donc à leur adversaire l’honneur de remporter son 14e titre de champion de France de D1 – le quatrième consécutif – et de réaliser le doublé après sa victoire en Challenge de France.

Dans un stade Jean Maréchal quasi-comble, les Cougars, poussés par leurs supporters, ont encaissé leurs deux points très tôt dans ce match 3, et n’ont pas su trouver la solution. Le score n’a ensuite plus bougé, à la plus grande déception des Ignymontains, à l’image d’un Yorfrank Lopez en larmes sur le banc à la fin du match.

Mais la satisfaction du parcours demeurait malgré tout. « C’est une fierté de tout ce qui a été accompli en deux ans, nous a confiés l’entraîneur Rodolphe Le Meur après la rencontre. C’est la première fois qu’un club qui monte en D1 accède à la finale en moins de deux ans. C’est que du bonheur et on se félicite de tout le parcours. »

Le coach a également reconnu que l’expérience de Rouen avait fait la différence. « Ils sont maintenant 14 fois champions de France, ils savent, dans les grands rendez-vous, être appliqués et conclure toutes les actions qu’ils mettent en jeu, a-t-il jugé. Et puis, ils ont des gros lanceurs, même si nous on a ce qu’il faut aussi. »

Et pour cause, le lanceur rouennais Owen Ozanich a été désigné MVP de la finale. « Il sort un match incroyable, a reconnu, admiratif, Rodolphe Le Meur. Il a géré son match du début à la fin donc on n’a rien pu faire contre lui. C’est un des plus gros matchs que j’ai jamais vus de sa part. » Montigny n’est pas en reste puisque le Vénézuélien Yorfrank Lopez, recrue phare du club à l’intersaison, a lui été élu meilleur lanceur de cet exercice 2018. Ce n’est d’ailleurs pas le seul lot de consolation, car cette place de finaliste assure aux Cougars une participation à la Coupe d’Europe « B » en juin prochain.

« C’est la cerise sur le gâteau », se réjouit Rodolphe Le Meur, rappelant la nécessité de renforcer son effectif la saison prochaine. « Il va falloir qu’on ait des gros frappeurs, fait-il remarquer. La Coupe d’Europe, c’est un niveau nettement supérieur qu’en France. Il va falloir renforcer l’équipe et aller chercher des joueurs beaucoup plus solides. » Lui espère bien encore continuer à coacher son groupe : « Si le club ressent le besoin de me faire confiance, je serai là. Il va falloir qu’on renforce aussi le staff. On aimerait prendre un entraîneur qui prenne en charge les entraînements hivernaux et qui arrive à faire travailler l’équipe plus profondément. On a fait du bon boulot, mais il faut élever un niveau. »

Si les renforts humains seront indispensables, les ressources financières aussi. « Une Coupe d’Europe, ça coûte entre 20 000 et 25 000 euros. Si on peut faire appel aux entreprises du 78, il ne faut pas hésiter. » Des ingrédients indispensables pour continuer à faire progresser le club, et pourquoi pas à l’amener vers le titre.