« Nous avons besoin de médecins ! » C’est ainsi que la maire PCF de La Verrière, Nelly Dutu, intitule sa pétition lancée en septembre et destinée au directeur de l’Agence régionale de santé (ARS). L’élue tire la sonnette d’alarme sur le désert médical dans sa ville et plus généralement dans la région, et en appelle à l’État.

« Voilà plusieurs mois que la ville de La Verrière est sans médecin, comme de nombreuses villes de la région Île-de-France, peut-on notamment lire dans le message accompagnant cette pétition. Sur le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines, il n’y a que 132 médecins généralistes pour 230 000 habitants, ce qui révèle une insuffisance criante mais aussi une inégalité d’accès aux soins. »

L’élue y pointe également du doigt une situation « d’autant plus paradoxale que nous avons une faculté de médecine à Saint-Quentin-en-Yvelines et une école d’infirmières à La Verrière. Depuis un an, avec la maire du Mesnil-Saint-Denis, nous avons discuté à plusieurs reprises avec des représentants de l’ARS et des partenaires de santé. Pour le moment, sans résultat concret. »

L’édile verriéroise souhaite faire avancer les choses avec cette pétition. « On en encore en phase de signatures », nous a-t-elle confié le 2 octobre dernier en marge de Coup de pouce pour un emploi, espérant décrocher un rendez-vous avec l’ARS début novembre en compagnie d’habitants, et obtenir une prise de conscience.

« Je veux alerter sur l’absence totale de médecins sur La Verrière qui pose un vrai problème de santé publique », explique Nelly Dutu, qui interpelle directement l’État, qu’elle juge responsable de la situation « car il a bloqué un certain nombre de numerus clausus ».

« Maintenant l’État doit agir, écrit-elle également dans sa pétition à l’adresse des instances étatiques et sanitaires. Les verriérois.e.s ont droit à des soins de qualité et de proximité. Nous avons besoin de votre autorité et de tout votre soutien pour faire réussir l’installation de médecins sur La Verrière. »

La maire donne également des exemples concrets de conséquences du manque de médecins, comme les patients contraints de se rendre aux urgences, « ce qui crée un engorgement des urgences », souligne-t-elle. Avant de conclure : « On ne peut pas laisser une ville de 6 000 habitants (La Verrière, Ndlr) sans médecin. »