Quelles ont été vos priorités lorsque vous êtes devenue maire de Plaisir en 2012 ?
La priorité était de trouver un équilibre à l’ensemble de la collectivité. On a la chance, sur Plaisir, d’avoir toute une série de potentialités au niveau des espaces verts, et on a également une difficulté qui est la ‘‘quartierisation’’ de Plaisir, avec des quartiers très éparpillés sur la ville. Notre volonté première était justement de recréer un centre d’attractivité de la collectivité, d’où notre volonté de réfléchir à notre cœur de ville, qui était assez grand puisqu’il englobe non seulement le centre historique mais également toute la zone très urbanisée de Plaisir.

Et ce qui nous importait particulièrement, c’était de maintenir cet équilibre entre le rural et l’urbain, puisque nous avons cette chance à Plaisir d’avoir 54 % d’espaces verts. L’une des volontés premières est non seulement de les intégrer dans la cohérence de la collectivité, mais surtout de les maintenir, voire de les augmenter.

Dynamiser notre ville est aussi important pour nous. Je ne dis pas qu’elle ne l’était pas puisque l’on a quand même un centre économique et commercial fort, nous n’avons que 6 % de chômage sur la ville de Plaisir, etc. Mais malgré tout, une ville qui ne développe pas, c’est une ville qui s’endort, tant au niveau du développement économique et commercial, qu’au niveau de l’habitat.

Ce qu’il se passe sur Plaisir, c’est qu’il y a beaucoup de chantiers. C’est à la fois quelque chose de rendu nécessaire par certaines lois, mais aussi par des volontés politiques de rendre à notre ville la capacité de maintenir la population : notre but est que les Plaisirois s’y sentent bien, donc on leur fait des parcours résidentiels qui leur permettent de rester.

Pour les prochaines années, quels sont les projets qui vont faire évoluer Plaisir ?
Suite au diagnostic fait sur le cœur de ville, nous en sommes aujourd’hui à des études plus parcellaires. L’étude du quartier du Valibout vient de se terminer. Le réaménagement complet de ce quartier est l’un de nos projets forts. Il est déjà en réhabilitation mais on veut aller beaucoup plus loin puisqu’on veut y créer une mixité sociale, et également parce que les espaces verts, les parkings et les voiries seront refaits.

Le deuxième grand projet en cours, c’est l’étude du quartier historique et de toute la zone des terrains de l’hôpital. Aujourd’hui, nous avons une chance d’avoir encore beaucoup de foncier sur Plaisir, surtout suite à la fusion des deux hôpitaux. Même s’ils ne nous appartiennent pas, on a un regard très particulier sur ces terrains. Non pas pour développer l’habitat de façon anarchique, mais pour en avoir une maîtrise parfaite, pour continuer cette organisation de la ville.

Le centre historique est également un endroit important. Il va y avoir une réflexion intense puisqu’après avoir commencé par la réhabilitation complète de l’église, on est en train de faire la place de l’église, le mur du château et le parc du château. On va continuer sur cet espace historique, ici (aux abords de la mairie, Ndlr). On est en train de voir comment on pourrait créer une place nouvelle, avec une réinstallation, on essayera de le faire, de commerces de proximité.

On a des projets à la fois de cadre de vie, de réorganisation de notre ville entre le rural, l’urbain et l’historique ; mais également sur la zone commerciale. On travaille d’arrache-pied avec tous les acteurs économiques de la zone commerciale pour pouvoir trouver une cohérence sur cet axe au niveau commercial, mais aussi au niveau des voiries et de l’accessibilité pour la population.

Comment positionnez-vous Plaisir au sein de Saint-Quentin-en-Yvelines, que la commune a intégré en 2016 ?
Ce que l’on souhaite, c’est que le potentiel de la ville de Plaisir, tant au niveau du nombre d’habitants, mais aussi de toute notre résultante économique, commerciale, et la force que nous avons dans beaucoup de domaines, puissent abonder dans des réflexions pour l’avenir au niveau de SQY.

C’est là-dessus que nous nous positionnons au niveau de Plaisir. On est ni dans un diagnostic du passé, ni dans une critique vis-à-vis de l’existant, on est plutôt dans un positionnement de construction. Ça tombe bien parce que nous sommes en train de construire tous ensemble un projet de territoire et ma volonté première est d’en être un acteur avec nos capacités, notre envie et notre enthousiasme.

Je me dis qu’on a la chance d’avoir un potentiel qui nous permet d’avoir beaucoup d’ambition et de rayonner bien au-delà du département, au niveau de la France, voir au-delà. On en a eu la preuve avec la Ryder cup, il y a eu un coup de projecteur important. Alors c’est vrai que c’est un épiphénomène, mais il faut savoir rebondir dessus.

Serez-vous candidate à votre propre succession aux élections municipales de 2020 ?
Oui. J’ai fait un peu plus d’un mandat parce que l’ancien maire m’a passé la main en 2012. Un mandat, c’est à la fois long et court. Mais il est surtout court par rapport à l’ambition et la dynamique qu’on souhaite donner à cette ville. On a implanté les fondamentaux dans cette mandature, même si beaucoup de choses très concrètes avaient été faites sur les mandats précédents.

Il est clair que, là, on a permis à la ville d’avoir une structuration qui nous permet vraiment, aujourd’hui, de nous projeter. On est dans un lancement de projets, que je souhaite accompagner sur les années qui viennent. En plus j’ai une équipe formidable, et je pense qu’on a encore pas mal de choses à faire, et je compte bien m’y atteler. Puis je souhaite également m’atteler à la continuité de la mise en place de ce nouveau SQY. Donc je serai là en 2020, en tout cas pour me présenter.