Depuis 2016, le Département a complètement changé sa politique de subvention des actions culturelles, passant d’une aide financière au fonctionnement, à une aide aux projets. Ce nouveau système avait à l’époque destabilisé plusieurs des acteurs du monde culturel, dont certains avaient donc perdu l’aide dont ils bénéficiaient. Trois ans après, le conseil départemental, entre le 26 septembre et le 5 octobre, a organisé trois réunions pour présenter le bilan et les perspectives de son action culturelle.

La première présentation a eu lieu à l’UVSQ à Guyancourt, en présence des équipes du Département, et de sa vice-présidente à la culture, Joséphine Kollmannsberger (LR), également maire de Plaisir. « En 2016, nous avons abordé une nouvelle politique culturelle sur le département : les nouveaux dispositifs d’accompagnement sont en mode projet et non plus en accompagnement du fonctionnement », rappelle cette dernière, mentionnant un contexte de « baisse de dotation de l’État ».

D’après Joséphine Kollmannsberger, avant cette reforme, « il y avait des accompagnements systématiques qui n’étaient pas forcément appuyés sur des résultats selon les objectifs du Département. Il y a maintenant une plus grande visibilité des aides sur le territoire. » Face aux 120 acteurs culturels réunis le 26 septembre au matin dans l’un des amphithéâtres de l’UVSQ, la vice-présidente à la culture concède que le changement « a pu être fait de façon brutale » en 2016.

Plusieurs associations culturelles avaient en effet regretté de ne plus recevoir d’aide annuelle et de ne pas réussir à décrocher l’aide aux projets. « Nous avons entendu qu’il (le nouveau dispositif, Ndlr) manquait de souplesse, que les dossiers étaient complexes, adresse l’élue départementale aux associations. Mais nous avons aussi vu émerger des partenaires, qui n’avaient jamais eu d’accompagnement, et entendu que des réseaux se formaient. »

Elle insiste par ailleurs sur l’aide que peuvent apporter les services départementaux pour l’obtention des subventions. « Le travail a porté ses fruits, insiste l’élue. Dès qu’un partenaire appelle, nos services vont le suivre et lui expliquer comment monter son dossier. » Les acteurs culturels réunis à Saint-Quentin-en-Yvelines ce matin là n’ont en effet pas remis en question le changement du mode de fonctionnement du Département : leurs interrogations étant essentiellement techniques.

Pour la période à venir, Joséphine Kollmannsberger affiche désormais le souhait de « recréer une confiance totale » et a présenté des « dispositifs améliorés », qui devraient être « assouplis » et « pérennisés » pour la période 2019-2021. Entre 2016 et 2018, le Département annonce avoir accepté près d’une centaine de projets.