La première réunion publique sur le projet de piscine intercommunale entre Maurepas et Élancourt s’est tenue lundi 24 septembre. L’absence d’élu coigniérien face au public, ainsi que les déclarations du maire de Maurepas, Grégory Garestier (LR), confirme que Coignières ne fait désormais plus partie du projet de démolition-reconstruction du centre aquatique (voir encadré). Cette soirée était exclusivement destinée à présenter le résultat des concertations menées depuis juin, notamment au travers d’un sondage en ligne.

Les élus de Maurepas et Élancourt, accompagnés des entreprises les accompagnant dans la maîtrise d’ouvrage, ont ainsi dressé les premiers éléments, non définitifs, de ce que pourrait être la future piscine. Un projet prévisionnel que les acteurs expliquent être basé sur les différentes concertations menées avec les milieux associatifs et éducatifs, ainsi que sur les 3 252 réponses d’habitants au sondage. « Les trois points les plus importants (pour les personnes ayant répondu au sondage, Ndlr) sont le grand bassin de nage intérieur, le tarif d’entrée et l’amplitude d’ouverture », résume Franck Cartier, consultant spécialisé dans les centres aquatiques de D2X.

La présentation faite aux habitants indiquait ce soir-là que la future piscine pourrait notamment intégrer, en intérieur, un « bassin sportif de 25 m et six couloirs » accompagné de gradins, un bassin d’activité de « 80 m² » dont la profondeur pourrait être réglable pour permettre de la plongée, un toboggan ou encore un espace bien-être. A l’extérieur, le centre aquatique pourrait entre autres disposer d’un bassin de 25 m et de plages minérales.

Grégory Garestier a souligné que « le travail de concertation va continuer ». Et d’ajouter que pour l’élaboration de la piscine, « une priorité pour les scolaires », il va « falloir trouver un consensus pour accueillir le grand public, les scolaires et les associations ». Pendant le temps des questions-réponses, les opposants ont à nouveau regretté les trois ans passés sans piscine attaqué la décision de confier le futur centre aquatique à une entreprise privée, et ce pendant 25 ans.

« On a compris que les villes ne pouvaient pas, seules, construire et gérer un tel équipement et qu’il fallait le confier à des professionnels », répond Bernard Desbans (LR), adjoint à Élancourt. À propos de la durée de la concession, il l’assure : « Si on veut que les tarifs ne soient pas trop élevés, il faut que le professionnel ait une durée d’exploitation suffisamment importante, et notre autre objectif est que le concessionnaire entretienne la piscine, notamment pour la remise en état au bout des 25 ans. »

Lors des prochains conseils municipaux d’Élancourt et de Maurepas, les assemblées devraient voter la clé de répartition des investissements des deux villes dans le centre aquatique. La présentation du projet retenu est prévue à l’automne 2019 et l’ouverture de la piscine est toujours annoncée pour l’été 2021.

La piscine intercommunale se fera bien à deux

Les récents événements à Coignières (voir nos éditions précédentes), ainsi que les prises de paroles des maires d’Élancourt et Maurepas, laissaient présager que le projet de piscine intercommunal, jusque-là porté par les trois communes, pourrait se faire à deux. Lundi 24 septembre, lors de la réunion publique sur la piscine, Grégory Garestier (LR), maire maurepasien, l’a confirmé. L’absence d’élu coigniérien à la table des organisateurs de cette soirée étant un signe supplémentaire de cette issue.

Face à l’instabilité politique de Coignières, où une majorité d’élus remet en question la convention liant les trois villes, Grégory Garestier s’est montré ferme : « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus attendre, nous allons lancer le projet à deux villes, sans le financement de Coignières. Ça n’empêchera pas aux élèves de Coignières d’y venir, sauf que ce ne sera pas du tout les mêmes conditions financières que Maurepas et Élancourt, qui auront des tarifs préférentiels. »