Saint-Quentin-en-Yvelines s’y préparait depuis de longues années et la Ryder cup vient de s’achever après près d’une semaine de manifestation sportive au Golf national. Ce dernier et les champions qui l’ont foulé ont été sur les écrans de télévision de toute la planète pendant quelques jours. C’est donc logiquement que l’agglomération en a profité pour essayer d’accroître sa renommée internationale, notamment au travers de son stand au village des spectateurs et de son espace business. Ainsi qu’au cours d’un apéritif avec les médias organisé le mardi 25 septembre, dont les élus d’opposition avaient d’ailleurs critiqué le coût lors du dernier conseil communautaire.
Face à une petite partie des 1 900 journalistes accrédités venus du monde entier, réunis dans la partie restaurant de l’imposant centre média, le président de l’agglomération, Jean-Michel Fourgous (LR) a en quelques mots d’anglais présenté les « atouts » de SQY. Il a notamment évoqué, comme dans nombre de ses discours, le triptyque « sport, éducation et économie », les « trois points qui permettent à SQY d’avoir le deuxième PIB en France » d’après lui. Et d’adresser aux médias : « N’hésitez pas à découvrir tous ces atouts durant votre séjour, venez visiter notre pavillon business où vous pourrez rencontrer des entreprises leader qui ont fait le choix de SQY. »
Après son discours, Jean-Michel Fourgous assure que l’organisation de cette compétition de golf est « un coup de projecteur très puissant » pour le territoire. Il prend l’exemple de l’université Paris-Saclay (dont l’UVSQ est l’un des membres fondateurs, Ndlr). « Des gens la connaissait, mais ils ne la ciblaient pas aussi facilement, explique-t-il. Maintenant, ils repèrent par rapport à Paris. » L’élu mise aussi sur cette notoriété, d’après lui en hausse, pour attirer toujours plus d’acteurs du monde économique.
Dans un communiqué, l’agglomération souligne d’ailleurs avoir, « lors de la Ryder cup, invité des chefs de grandes entreprises et des investisseurs du monde entier pour leur faire connaître SQY et les inciter à venir s’implanter ». Et Jean-Michel Fourgous de préciser : « Quand vous êtes un territoire économiquement compétitif, ce qui est le cas, vous vous devez de garder les entreprises et d’en attirer d’autres, donc la notoriété est importante. Les entreprises aussi sont très satisfaites qu’e lon parle plus de SQY partout, à la télévision, à la radio, etc. »
Avec quatre sites pour les Jeux olympiques de Paris en 2024, Jean-Michel Fourgous rappelle que SQY sera à nouveau mis sur le devant de la scène sportive, même s’il glisse dans un sourire que l’agglomération « n’avait pas prévu d’être un organisateur d’événements mondiaux ». Il avance aussi que l’organisation de la Ryder cup, « nous aide à nous préparer aux JO, ça nous a mis dans de bonnes conditions ».
Quelles retombées économiques pour Saint-Quentin-en-Yvelines ?
Si Saint-Quentin-en-Yvelines est passée sur des chaînes télévisées du monde entier, à quelle hauteur bénéficiera-t-elle de retombées économiques ? Le président LR de l’agglomération, Jean-Michel Fourgous rappelle que l’organisation de la Ryder cup a coûté « une quarantaine de millions à l’ensemble des acteurs » et qu’elle devrait « rapporter 200 à 250 millions d’euros d’après certaines études, mais c’est très difficile de savoir qui en bénéficie ». Jean-Michel Fourgous a également rappelé au micro de plusieurs radios que les touristes de golf dépensent en moyenne « 1,6 » fois plus que les touristes classiques.
Une étude devant évaluer ces retombées était justement au menu du dernier conseil communautaire du 20 septembre, mais a été rejetée par les élus. Ce soir-là, le dernier point à l’ordre du jour concernait une convention de partenariat entre l’agglomération et le ministère des Sport pour l’étude d’impact de la Ryder cup, impliquant une participation de 10 000 euros de SQY sur les 105 000 euros de l’étude. Jean-Michel Fourgous expliquait alors que la participation de l’agglomération au financement devait permettre « un focus sur SQY ».
Mais ce point a été désapprouvé par les élus communautaires, faute de majorité : des élus de l’opposition comme de la majorité ont voté contre ou se sont abstenus, estimant que l’agglomération avait déjà suffisamment contribué à la compétition de golf. Interrogé à ce sujet pendant la Ryder cup, le président de SQY précise que l’étude globale sera quand même menée par l’État.