Depuis que vous avez été élu maire il y a bientôt un an, quelles ont été vos priorités ?
Déjà, j’ai souhaité ne pas être vice-président de Saint-Quentin-en-Yvelines pour me consacrer à 100 % à la ville. Et je ne regrette pas ce choix. D’autant qu’étant maire, je suis membre d’office du groupe des maires de la majorité et du bureau de la majorité, où les décisions sont prises.
Avec l’équipe municipale que je dirige aujourd’hui, nous avons un grand nombre de projets qui étaient lancés, et d’autres à venir. J’ai vraiment voulu m’inscrire dans la continuité sur les grands projets du mandat : il y a des très gros chantiers sur lesquels j’ai dû prendre des décisions tant en terme de choix d’architecte, que de choix du budget ou de finalisation du projet.
Enfin, vous n’êtes pas sans ignorer les difficultés financières dues aux coupes drastiques de l’État dans les budgets des villes. Depuis que j’ai été élu, avec mes collaborateurs, on s’est attaché à essayer d’obtenir le plus de subventions possibles, tant du Département que de la Région. C’est quelque chose que j’ai tenu à augmenter. Il faut maintenant « taper à toutes les portes » pour avoir des dotations et compenser ce que l’État aujourd’hui ne verse plus.
Comment va évoluer Montigny-le-Bretonneux dans les prochaines années ?
L’impératif que nous avons est de maintenir une urbanisation raisonnée. Donc de ne pas se lancer dans des programmes immobiliers démesurés. Déjà, on n’a plus beaucoup de foncier disponible sur la ville, donc maintenant ce ne sont que des petites opérations, la plus grande étant celle du collège Bergson, avec 140 logements. Et c’est aussi un choix politique : nous ne voulons pas nous mettre à urbaniser des espaces verts qui sont aujourd’hui plébiscités par la population.
Concernant les grands projets, le projet phare du mandat, c’est le futur conservatoire de musique, de théâtre et de danse à la place de l’ancien collège Bergson. Les opérations de démolition sont complètement terminées maintenant. Derrière il y aura un certain nombre de logements construits, mais toujours en respectant l’environnement existant. On ne va pas se mettre à monter des immeubles plus hauts que ceux existant.
Le deuxième projet en cours est celui du groupe scolaire Albert Samain (qui va être démoli, Ndlr). C’est plus qu’une réhabilitation, c’est un projet qui se monte à 2,7 millions d’euros HT. Il va consister à avoir deux modes d’exploitation : une crèche de 36 berceaux, et un relais des assistantes maternelles. Derrière cet équipement public, il y aura des logements : 21 maisons en accession libre, et 14 appartements en locatif social. Le permis de construire va être déposé courant 2019 et on espère pouvoir l’ouvrir au printemps 2020.
Les logements eux, devront être livrés en 2021. Pour l’instant, on estime que la vente des logements devrait nous rapporter aux alentours de 2,4 millions d’euros. Donc ce n’est pas une opération qui va s’autofinancer, mais presque. Il resterait 300 000 euros à la charge de la Ville, sachant que c’est une opération financée à 100 % par la Ville.
Le troisième projet sera le Club le village. C’est un très beau projet là aussi. Mais pour l’instant nous venons juste de décider de l’aspect du bâtiment, donc je préfère d’abord faire une information aux habitants avant d’en parler plus en détails. Après, il y a eu de grosses opérations au niveau des terrains de sport. On est d’ailleurs en train de refaire le gymnase Ladoumègue. Les travaux ont commencé. Nous allons aussi entièrement refaire la maison de quartier André Malraux dans le quartier des Prés.
Comment positionnez-vous Montigny-le-Bretonneux au sein de l’agglomération de SQY ?
Montigny est au cœur de Saint-Quentin-en-Yvelines, avec la gare de SQY à Montigny par exemple. C’est aussi la commune la plus peuplée de SQY. Et on a la chance d’avoir une zone d’activité extrêmement importante, principalement au Pas du lac, avec les sièges de grosses entreprises. Il y a un gros bassin d’emplois sur Montigny, qui fait qu’avec Guyancourt et Élancourt, ce sont les trois pôles économiques de SQY.
On a aussi l’atout, sur 34 000 habitants, d’avoir 140 associations et environ 11 000 adhérents dans des activités soit sportives, soit culturelles. Donc on a une vie extrêmement dynamique dans ces domaines, avec les équipements qui vont bien. Et au niveau sportif, on accueille la Ryder cup cette semaine. Montigny va être au cœur du dispositif de transport puisque les navettes partiront de la gare de Montigny.
C’est une opération très lourde qui nous a impliqués depuis de nombreux mois maintenant. Le but est que les organisateurs puissent organiser la manifestation, mais que les habitants et les entreprises soient le moins impactés possible. Il y aura des conséquences obligatoires, mais ça ne va durer que quelques jours. Comme c’est la première fois que nous accueillions cette compétition internationale, on peut aussi faire l’effort pendant quelques jours et changer ses habitudes.
Aux élections municipales de 2020, serez-vous candidat à votre succession ?
Pour l’instant je suis dans l’action, avec la volonté de réaliser ce pour quoi les Ignymontains nous ont élus à l’époque. Chaque chose en son temps. Il faut qu’on termine ce pour quoi on a été élu, ensuite on verra. C’est tout le sens de mon action aujourd’hui. C’est pour ça que je n’ai pas voulu être vice-président de SQY, pour me consacrer à 100 % sur Montigny.