L’affaire avait mobilisé l’attention des services de police et des médias pendant plusieurs semaines. Lundi 14 septembre a débuté le procès de Luis Freitas Carvalho, devant la cour d’assises de Versailles. Âgé de 31 ans, ce Plaisirois doit répondre du meurtre de sa mère et de la tentative de meurtre de son père, crimes commis le 15 mars 2016 au domicile familial à Plaisir.

Ce jour-là, Luis a une violente dispute avec sa mère, à l’heure du petit déjeuner, au sujet de deux nouveaux crédits contractés au nom de ses parents chez Ikea, pour une valeur de 27 000 euros. Selon Le Parisien, la discussion dégénère, il la frappe avant de l’étrangler à mort et de cacher son corps sous les combles. Le même jour, vers 19 h 30, Luis s’attaque à son père, lui assenant un coup avec le manche d’une pioche avant de s’enfuir.

Il sera retrouvé à Lille (Nord) trois jours plus tard, alors qu’il tentait de fuir vers la Belgique. Durant sa garde à vue, l’homme est passé aux aveux : « J’ai perdu la tête, pété les plombs parce que j’étais au bord du gouffre » aurait-il ainsi déclaré selon 78actu. Luis détaille alors les affres de son addiction aux paris sportifs, qui l’ont conduit à usurper parfois l’identité de ses proches pour contracter des crédits à la consommation.

Il aurait ainsi accumulé jusqu’à 200 000 euros de dettes. Devant les enquêteurs, Luis reconnaît également avoir prémédité les meurtres de sa mère et de son père, tout cela pour toucher l’assurance. Il avait prévu de les coucher dans leurs lits avant de mettre le feu à la maison pour masquer ses crimes. « Mon client était arrivé à un tel niveau de mensonge et de dissimulation face à sa famille qu’il en a éprouvé une grande honte » a expliqué son avocat Tarek Koraitem, interrogé par 78actu.

Sa défense est notamment basée sur les conclusions opposées des deux expertises psychiatriques effectuées sur son client. « Y a-t-il eu une altération de ses facultés mentales au moment des faits ? L’une en atteste et l’autre pas, souligne-t-il pour 78actu. Luis veut apporter des réponses à ses frères avec lesquels il n’a plus aucun contact. » La réponse à la question sur ses facultés mentales sera déterminante dans la décision des juges de retenir la préméditation ou pas. Le dénouement du procès a lieu mercredi 26 septembre.

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