Une paire de lunettes, en position sur la plateforme, et c’est parti ! La société Scale-1 Portal, spécialisée dans la réalité virtuelle, organisait, le 11 juillet, deux sessions de test de ses jeux dans ses locaux, situés au sein de la pépinière d’entreprises Promopole.

18 personnes sont venues s’essayer à deux types de jeux immersifs, jouables à deux ou en solo, sur une plateforme de divertissement. Celle-ci, appelée Voxel, est composée d’une sorte de tapis de jeu et d’un écran de projection, où les joueurs sont en immersion grâce à des lunettes 3D. L’un des jeux, Down the hall, place virtuellement l’utilisateur au cœur d’un couloir. Il doit alors se déplacer au sein de la plateforme dans le but d’éviter les boules de feu qui arrivent sur lui. S’il est touché trop de fois, il subit également l’attaque d’araignées géantes. Frissons garantis avec la 3D !

Autre jeu présenté lors de ces sessions : Surf impulse. Placé dans une zone délimitée par un marquage au sol, le joueur a l’impression de se trouver sur une planche de surf. « C’est une course de vitesse où il faut aller le plus loin possible, le plus vite possible », décrit Amaury Lacave, stagiaire ingénieur en réalité virtuelle au sein de l’entreprise, qui a développé le jeu. Le but étant de ramasser le plus de ballons, tout en esquivant les attaques de requins, pour récolter le plus de points possible. Ces derniers sont calculés à la fois par la distance parcourue et le nombre de ballons récupérés.

« L’objectif est de recueillir le maximum de retours » de ces sessions de test, explique Emmanuel Icart, co-fondateur et président de Scale-1 Portal. Et ceux-ci semblent plutôt positifs, à l’image de celui de Thomas, salarié d’une entreprise de documentation technique, venu tester les jeux lors de cette journée. « C’est très sympa et très immersif, confie-t-il. Au début, j’avais du mal à me situer. Mais j’ai réussi à prendre le pli et à comprendre comment ça fonctionnait. »

Les utilisateurs étaient également invités à répondre à un questionnaire de satisfaction après avoir joué. En attendant, peut-être, de retrouver prochainement ces jeux dans des salles de divertissement. Car c’est bien à ce type d’opérateurs, et non à des particuliers, que ces plateformes sont destinées, en raison du dispositif conséquent et du coût, qui s’élève à près de 20 000 euros selon Emmanuel Icart. Les deux jeux en question doivent être présentés « au salon des parcs d’attraction d’Orlando (États-Unis) en novembre », fait savoir le président.

Mais l’activité de Scale-1 Portal ne se limite pas au divertissement. « Il y a tous les cas d’application possibles, affirme Emmanuel Icart. On intervient aussi sur des besoins plus classiques, autour de l’industrie, de la construction, des secteurs traditionnels qui utilisent la réalité virtuelle, pour de la revue numérique, de l’information. […] On travaille avec Renault, Air liquide, EDF, tout un tas de secteurs déjà habitués à ces technologies. »

Et d’ajouter : « On est spécialistes du rendu à l’échelle. […] D’où le nom Scale-1 Portal, il y a vraiment l’idée de portail à échelle 1, on a insisté sur cet aspect-là, où on a une vraie sensation de présence dans le monde virtuel. […] Il y a vraiment une cohérence entre ce que l’on voit et ce que notre corps et notre cerveau perçoivent via tous les autres facteurs. On n’a pas le toucher, les technologies arriveront peut-être un jour pour mettre ça en place. »