Joséphine Kollmannsberger (LR), la maire de Plaisir, est désormais décorée d’une médaille de l’Ordre National du Mérite, 2e ordre national après la Légion d’honneur. « C’est avec beaucoup d’honneur et d’émotion que j’ai reçu l’Ordre National du Mérite, qui m’a été décerné par Élisabeth Borne (encore 1re ministre au moment du décret portant promotion et nomination au sein de cet ordre, en novembre, Ndlr), des mains de mon parrain Gérard Larcher, président du Sénat », a-t-elle lancé sur ses réseaux sociaux, juste après la cérémonie qui s’est déroulée le 21 mars dernier.
Passée par le monde du théâtre, le monde associatif et enfin le monde politique, l’élue a profité de cette occasion pour remercier toutes celles et ceux qui ont compté dans son parcours et pour obtenir cette distinction. Un parcours sur lequel elle est revenue au moment de son discours lors de la cérémonie. « Fille unique et revendiquant mon origine italienne, j’ai un grand respect pour mes parents, immigrés de la belle Toscane. Ayant hérité d’une grande force de travail et d’un caractère bien trempé j’ai aussi hérité de la sensibilité de mon père », explique-t-elle.
Et de poursuivre : « Ma mère a créé sa propre entreprise de couture en Moselle avec des ouvrières et des apprentis, et a travaillé pour la bourgeoisie de la région. C’était une femme douce et de caractère. Mon père, ouvrier dans la sidérurgie n’a pas eu le choix, le malheureux. Il n’a jamais vraiment bien appris le français et était nostalgique d’un retour possible en Italie. Il était clarinettiste et mélomane. Je découvre l’école française en élémentaire, puis au collège expérimental et au lycée dans une ambiance rigoureuse teintée de germanisme. »
Arrivée avec son mari dans les Yvelines, à Jouars-Pontchartrain, en 1977, Joséphine Kollmannsberger présidera le premier Foyer rural de France à l’époque. Elle crée alors une compagnie théâtrale avec son amie et « commence à écrire des spectacles pour enfants que nous jouons dans des écoles maternelles et primaires dans tout le département », raconte-t-elle. Avec d’autres créations, elle connaît certains succès dans des théâtres privés et aux festivals d’Avignon ou du conseil départemental de Moselle, en Conservatoires ou en créant les spectacles inauguraux de l’Aqueduc de l’Avre à Plaisir et de l’ouverture de la N12.
« En 2001, Joël Regnault me propose d’être adjointe à la culture. Je reste dans le monde du spectacle comme professeur d’art dramatique et metteur en scène, jusqu’en 2007 date à laquelle je choisis de me consacrer entièrement à la politique. J’ai carte blanche pour dynamiser la culture à Plaisir : création de notre festival des arts du monde, Escales d’ailleurs avec chaque année plus de 10 000 visiteurs, création d’un théâtre de 900 places, le théâtre Coluche, mise en puissance du Conservatoire de musique, danse et théâtre, création des Classes à horaires aménagés théâtre (C.H.A.T) jusqu’au 3e cycle, réhabilitation de l’église », a listé Joséphine Kollmannsberger.
Maire depuis 2012, à la suite de la passation de Joël Regnault, elle a montré « un attachement fort à cette ville qui a vu le démarrage de ma vie professionnelle artistique et politique », affirme-t-elle. Et d’ajouter : « Être maire et entourée d’une équipe, c’est œuvrer pour les habitants dans une perspective de leur bien-être au quotidien et entrevoir leur avenir. » Et de rappeler qu’elle a un « autre combat, celui des femmes, des femmes en difficultés, des femmes qui réussissent aussi ». « Je me sens en responsabilité de les accompagner avec des projets comme la Maison Calypso, le Café des femmes, pour ne citer que ces deux actions, précise-t-elle. Je ne fais les choses qu’avec passion et sans mesure. Je ne compte pas mon temps et j’ai un grand attachement aux êtres qui m’entourent. » « Sourire, empathie, action et engagement sont mes devises », a-t-elle conclu son discours.