Le vendredi 9 février, trois jeunes, âgés de 21 ans, se sont introduits dans le lycée professionnel Louis Blériot de Trappes, pour mener une expédition punitive contre un lycéen scolarisé dans l’établissement. Les trois individus sont passés en comparution immédiate, le jeudi 15 février, durant laquelle les violentes images de l’agression ont été diffusées.

Revenons sur les faits. Ce vendredi-là, les élèves sortent de cours vers 16 h 30. C’est à ce moment précis que les trois jeunes débarquent. « Dépêche-toi d’ouvrir, grosse pute, où on brûle ta voiture », lance l’un des jeunes à la surveillante. En donnant un coup de pied dans la grille du portail, ils parviennent à pénétrer dans le sas d’accueil du lycée. Rapidement, ils trouvent l’adolescent de 16 ans qu’ils cherchaient et le rouent de coups, notamment à la tête. « Il doit prochainement passer un scanner. La bande prend la fuite. La victime est prise en charge par les secours », indique un article de nos confrères de 78actu.

Une enquête a révélé le motif de l’irruption des trois prévenus

Une enquête est menée et elle révèle le motif de l’agression : les trois jeunes ont voulu se venger. Car trois jours plus tôt, l’adolescent agressé par les trois individus s’était battu avec un autre jeune qui a eu le nez cassé durant cette rixe. « Son frère, son cousin et un ami ont donc décidé d’aller demander des comptes. Sans savoir que la direction du lycée avait déjà engagé une procédure pour réunir les deux familles », poursuit 78actu.

Lors de leur procès face à l’assemblée, les trois prévenus ont expliqué « vouloir discuter avec le lycéen ». « J’étais dans la démarche de discuter jusqu’à ce qu’il me manque de respect. Il m’a dit d’aller me faire foutre. Je me suis emporté. Après, on est allés à la salle de sport », s’est justifié, durant le procès, celui qui a frappé l’adolescent en premier.

Le frère de l’adolescent qui a eu le nez cassé a également fourni une explication : « Je voulais savoir qui avait tort. Je lui ai mis des coups de pied au sol car il m’avait insulté. Et puis, la surveillante, elle a ouvert volontairement. » Un comportement inadmissible selon le procureur de la République : « les enceintes scolaires doivent être de véritables sanctuaires. Personne n’est venu pour discuter, mais bien pour se venger. Comme au far-west… On le tape, on lui écrase la tête comme un ballon de foot… Les vidéos montrent bien un état d’énervement absolu », a-t-il tonné.

Finalement, après une longue délibération, un des trois prévenus a écopé de 175 heures de travail d’intérêt général. Quant aux deux autres, ils ont été condamnés à six et dix mois de prison à effectuer sous le régime de la semi-liberté, c’est-à-dire qu’ils peuvent exercer une activité professionnelle ou personnelle durant la journée et doivent rentrer dormir en prison à l’heure convenue par le juge. Par ailleurs, ils ont, tous les trois, interdiction de contacter la victime pendant trois ans ainsi qu’une interdiction de se rendre près du lycée.

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