La meilleure école de cybersécurité est située à SQY. Plus précisément à Montigny-le-Bretonneux. L’École 2 600 a en effet décroché, fin novembre dernier, lors de la Cybernight 2023, la médaille d’or dans la catégorie Écoles & formations cyber. L’occasion de faire le point sur la formation délivrée par cette jeune école ayant moins de deux ans et demi d’existence, pour qui cette distinction fait office de reconnaissance du travail accompli en si peu de temps.

« Ce prix a été décerné par un jury de 800 spécialistes, 800 entreprises, ce qui donne une légitimé supplémentaire, souligne Guillaume Yvroud, directeur général adjoint de l’École 2 600. C’est avant tout une fierté. C’est aussi une forme de reconnaissance. […] Ça montre que le travail accompli dans un si faible laps de temps est reconnu par la communauté. C’est aussi un encouragement et une grande prise de responsabilités. […] Nous souhaitons accompagner nos étudiants vers l’excellence en matière de cybersécurité, mais pas que. Donc être récipiendaire de ce genre de prix, ça montre aussi […] que l’on a une responsabilité dans la formation que nous mettons en place et dans ce que nous souhaitons transmettre aux étudiants. »

Une formation en trois ans, accessible à bac + 2 et organisée 100 % en alternance. « On a 270 étudiants en alternance dans un réseau de 250 entreprises différentes », fait savoir Guillaume Yvroud, ajoutant que le cursus permet aux étudiants « d’aborder et d’obtenir une certification RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles, diplôme reconnu par l’État) de niveau 7, qui est l’équivalent d’un master 2 ».

Les étudiants, venus de toute la France (et même de Belgique et du Luxembourg pour certains), sont encadrés par une cinquantaine d’intervenants. Ces derniers sont pour certains des personnes exerçant à plein temps dans l’établissement comme Lionel Auroux (l’un des quatre cofondateurs de l’école avec Valérie Poulain de Saint Père, Axel Dreyfus et Rudy Boukhris), et pour d’autres des personnes « dont c’est le métier dans la société civile, aussi bien issus du privé que du public », complète Guillaume Yvroud.

Le directeur général adjoint affirme que la création d’une telle école tombait sous le sens tant les besoins en matière de cybersécurité sont importants. « On a 15 000 emplois en France dans le domaine de la cybersécurité qui sont non pourvus, affirme-t-il. Donc il y a un réel déficit de formation, et nous, on avait dans l’objectif de se dire : ‘‘Il y avait ce besoin de formation, ce besoin d’aller chercher des talents [dans] des cursus qui peuvent répondre 100 % aux besoins opérationnels des entreprises en matière de cybersécurité. Les gens dans le domaine de la cyber sont des passionnés et des gens qui s’investissent. » Durant leur cursus, les étudiants suivent un enseignement proposant « un tour d’horizon de tout ce qui se fait en matière de cyber », résume Guillaume Yvroud.

Ce qui contribue à leur excellente insertion professionnelle. « Une grande majorité de nos élèves qui sont en alternance se voit proposer de poursuivre dans l’entreprise, assure le directeur général de l’École 2 600. Quelquefois même, on a des élèves qui se voient proposer un CDI par une entreprise qui les a en alternance bien avant la fin de leur formation. On est obligés de leur dire : ‘‘Laissez-nous le temps de finir de le former’’ (rires). » Il précise que l’insertion professionnelle s’effectue aussi bien au sein de petites ou moyennes entreprises que « dans des grands groupes du CAC 40 » et dans des entreprises généralistes ou dans d’autres centrées sur la cybersécurité : « La cybersécurité est une thématique au cœur de toutes les problématiques, le centre de toutes les aspirations et de toutes les forces. »


Levée de fonds pour le développement d’une plateforme de formation professionnelle

L’École 2 600 a effectué une levée de fonds de 6 millions d’euros dans le but de mettre en place une plateforme de formation professionnelle. L’idée étant, « plutôt que de faire la totalité du cursus [de trois ans] », d’ « évaluer ce que vous avez déjà comme compétences en matière de cyber, et après, on va dire par exemple : ‘‘Les 2 1res compétences, tu les as, il en reste deux autres à acquérir, on va te former sur les deux qu’il te manque », explique le directeur général adjoint de l’école, Guillaume Yvroud. Ainsi « on réduit le temps et le coût de formation, donc tout le monde y gagne », poursuit-il, précisant que ce dispositif peut être développé « au niveau de l’entreprise à proprement parler, mais également en B to C, avec un client, et dans ce cadre, vous imaginer bien que nos étudiants […] seront nos 1ers ambassadeurs, mais aussi les 1res personnes demandeuses. »