Après Mantes-la-Jolie, Trappes. Sept mois après son implantation à Mantes, où va débuter la 3e promotion, Start zup, association proposant une formation liée à l’informatique et aux métiers du numérique, ouvrira à Trappes une nouvelle promotion entre la mi-janvier et la fin janvier. Les deux cofondateurs, Chawki Benatallah, responsable financier chez Airbus, et Hedi Magdelonnette (salarié chez Twenty Two), et un autre associé, ont décidé de proposer le même modèle de formation à Trappes, qu’ils lanceront après leur retour du CES de Las Vegas, le plus grand Salon de nouvelles technologies au monde, où ils seront présents du 9 au 12 janvier.
À Trappes, ils bénéficieront de deux salles, soit 100 m², au sein de l’ex-école Saint-Exupéry, dans des locaux mis à disposition gratuitement par la mairie (hors paiement des charges). « On s’est rendu compte qu’il y avait une pénurie sur certains postes, où on n’avait pas besoin aujourd’hui d’avoir des bac+5, confie Chawki Benatallah, rencontré dans le futur lieu de formation trappiste. Par exemple, on peut rentrer avec une certification éditeur pour être technicien support [chez] des éditeurs de logiciels, qui nous permettent de rentrer […], pas en tant qu’ingénieur, on ne vend pas du rêve aux gens, mais par une petite porte, mais quelque part, là où vous avez une appétence. »
« Il y a des personnes qui ont une appétence pour l’informatique, mais qui ne savent pas par où commencer, donc ils vont faire des formations qui ne vont pas forcément leur parler », estime-t-il, citant certaines écoles prestigieuses, mais qui vont aussi « casser des rêves ». « Nous, on veut créer un univers où on est bienveillants. Si tu as vraiment une appétence, le seul mot d’ordre, c’est d’être motivé, peu importe ce que tu as fait avant. On ne va même pas demander les bases en informatique, on va vraiment voir la motivation et l’appétence sur l’informatique. Et par rapport à ces critères, on va aider à monter. »
Ainsi, en trois mois de tronc commun, plus de trois mois maximum de spécialisation, 15 étudiants, qui auront au préalable passé des entretiens, seront formés. « À la fin [des] trois mois [de tronc commun], on peut voir vers quel métier tu peux t’orienter, et quel métier est susceptible de te prendre », résume Chawki Benatallah. Le tronc commun est gratuit, la spécialisation coûte entre 2 000 et 3 000 euros. Quatre grandes spécialisations sont proposées : Power BI (mise en forme de bases de données, visualisation de données), support, développement, ERP/CRM (systèmes d’informations reliant les commandes d’une entreprise).
Des étudiants de divers profils – à Mantes, « dans la même classe, on avait une personne en bac+5 et une en CAP », rapporte Chawki Benatallah – et sans limite d’âge, même s’ils ont surtout entre 22 et 35 ans, seront encadrés par des intervenants issus de grandes entreprises. Le tout grâce aux partenariats avec une dizaine de sociétés, dont certaines fournissent le mobilier et le matériel pour les futures salles de cours.
Sur ce point, le bassin est encore plus porteur à SQY avec toutes les entreprises environnantes. Il y a « plus de potentiel » à SQY qu’à Mantes, juge Chawki Benatallah, qui vit, a grandi, et travaille sur le territoire, où il affirme avoir noué des relations avec dirigeants et responsables d’entreprises, ainsi qu’avec élus et pouvoirs publics. Après Mantes et Trappes, il vise à s’étendre ailleurs en Île-de-France et même au niveau national. « On parle déjà du 93, avec Saint-Ouen, le 92 vers Asnières. Et ce qu’on aimerait faire, c’est aussi Marseille, annonce-t-il. En six mois [après Mantes], on a déjà ouvert Trappes. […] Je pense que chaque six mois on peut ouvrir quelque chose. »