Sous un froid polaire, ils étaient plusieurs centaines le 1er décembre. Flambeau à la main, ils ont défilé depuis la place des Merisiers, à Trappes, point de départ d’une marche qui devait se terminer à la gare, en passant par la mairie. Une marche en soutien aux populations de Gaza, victimes de bombardements dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas.

Cette manifestation affichait cinq mots d’ordre : cessez le feu définitif et levée du blocus, protection de toutes les populations civiles, libération des otages et prisonniers, autodétermination du peuple palestinien, et paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens dans le respect du droit international, indique un communiqué de France Palestine solidarité 78, à l’initiative de l’événement avec d’autres associations (Amnesty international, ATTAC78, Union juive française pour la paix…), syndicats, et partis politiques (EELV, Génération.s, LFI, PCF…).

Mais, outre les représentants associatifs, syndicaux et politiques, des anonymes, simples habitants, composaient aussi le cortège, comme Aïcha. « Il faut montrer les horreurs qui se passent en ce moment, et qu’aucun État ne voit. L’ONU a quand même condamné tous les actes d’Israël, et personne ne fait rien, confie cette Trappiste. Il faut faire pression si on veut que nos dirigeants bougent. »

Flambeaux allumés et drapeaux palestiniens foisonnaient dans le cortège, qui suivait un véhicule utilitaire paré aux couleurs de la CGT. C’est Matthieu Bolle-Reddat, secrétaire général de la CGT des cheminots de Versailles, qui chauffait le cortège : « Gaza, Gaza, Trappes est avec toi ! », « Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine ! ».

Les manifestants ont fait une halte devant l’hôtel de ville, où le maire Génération.s de Trappes, Ali Rabeh, présent dans le cortège, a prononcé un discours. « Le 7 octobre, 1 400 innocents […] ont été lâchement massacrés [lors de l’attaque du Hamas]. Depuis, ce sont 15 000 Gazaouis […] qui depuis le déclenchement de la guerre se retrouvent privés d’eau, d’électricité, de nourriture, de soins. Cette population qui subit un martyre et un calvaire, écrasée sous les bombes […]. C’est un conflit qui terrorise des populations qui n’ont rien demandé et qui n’aspirent qu’à vivre en paix. À Trappes, depuis des décennies, la ville milite pour la paix à travers le monde. […] Nos voix, nos révoltes, nos engagements, sont indispensables. Ils sont entendus à travers le monde », a-t-il déclaré, appelant aussi à « reconnaître enfin un État de Palestine ».

À ses côtés, William Martinet, député LFI des Yvelines, a lui aussi appelé à la même chose : « Disons stop à ce massacre ! […] Nous choisissons un camp, celui de la paix, de l’humanité, de la justice, car la paix ne peut exister sans justice, et notamment justice pour le peuple palestinien. »