Le Pédibus. C’est le dispositif, dans lequel des adultes accompagnent des enfants à pied le matin pour se rendre à l’école. Un dispositif en vigueur notamment à Plaisir, où il a été mis en place par des parents d’élèves de l’école Alain Fournier, d’après une idée d’écodélégués de l’établissement.

« En début d’année 2023, on s’était dit [avec une autre parent d’élève] qu’on aimerait bien monter un pédibus. On en a parlé au 1er conseil d’école, et la directrice nous a dit : ‘’Les CM2 [écodélégués] ont exactement le même projet’’. On s’est dit : ‘’On va laisser les écodélégués faire le projet, et nous, on va être en support », précise un père d’élève, rencontré le 20 octobre dernier sur le chemin pour aller de son quartier à l’école élémentaire Alain Fournier.

« On se répartit les tâches, poursuit le papa, qui fait partie des parents gérant le dispositif, mais a souhaité garder l’anonymat. On s’est occupés principalement de la partie administrative, les papiers pour les inscriptions, la partie légale, et eux, on les a laissés construire un sondage, qu’ils ont diffusé à tous les parents. »

Sondage qui a « montré que c’était viable » et dont il est « ressorti des tracés de lignes », grâce aux adresses fournies dans le sondage « pour savoir qui était intéressé, et à quel endroit », ajoute-t-il. « On a créé un site internet à partir de leur travail, et ensuite, on l’a lancé sur la dernière période de l’année dernière, à partir de mai », indique le père d’élève.
Le test a été jugé concluant, et le dispositif reconduit cette année. Deux lignes sont proposées. La ligne jaune comptait huit enfants inscrits au 20 octobre et dessert les écoles Alain Fournier et Jules Verne. La ligne bleue (six à huit enfants inscrits) passe elle par les écoles Marc Laurent, Jules Verne et Alain Fournier. Une ligne violette devait être mise en œuvre mais « ne fonctionne pas pour l’instant, car il n’y a pas suffisamment de parents pour la faire fonctionner », explique le parent d’élève rencontré, qui emprunte lui la ligne jaune, et souligne qu’il faut au moins deux parents pour accompagner jusqu’à 20 enfants.

Des parents qui sont venus en support au projet, notamment pour la communication, tandis que la municipalité de Plaisir a prêté des chasubles fluo et a installé des panneaux pour matérialiser les arrêts de bus. La Ville « souhaiterait peut-être le développer sur d’autres écoles », selon le parent, rapportant qu’ « ils ont contacté la Maif, et je l’avais fait aussi, car ils proposent une plateforme un peu plus simple que ce que nous on a fait. » Le papa d’élève vente aussi les bienfaits environnementaux et sanitaires d’un tel dispositif : « Cette école est très vite engorgée, il y a des voitures partout, les gens se garent parfois devant […] Surtout que la majorité des parents sont à moins d’un kilomètre de l’école. Et aussi, pour les enfants, pour la santé, on favorise le fait de bouger un peu. »