Cette affaire, que nous avons déjà évoquée dans plusieurs éditions, arrive à son aboutissement. Les deux sœurs à la tête du centre dentaire de Trappes ont été condamnées par le tribunal judiciaire de Versailles, le lundi 26 juin, à trois ans de prison avec deux ans de sursis probatoire. Les deux gérantes sont accusées d’avoir fraudé la Sécurité sociale pour un montant qui s’élève à près de 1,5 million d’euros, précisément 1 324 700 euros. Les deux gérantes ne peuvent d’ores et déjà plus exercer de profession en lien avec le secteur médical ni diriger une entreprise.
« Âgées de 32 et 43 ans, Dounia et Sarah avaient, dès l’ouverture, mis en place un système de fausses facturations : 5 000 euros pour un vaccin COVID-19 maquillé en couronnes dentaires, 15 000 euros pour une carie convertie en 23 couronnes », précise 78actu. C’est par un habitant qui s’était vu proposer 4 000 euros en échange de son silence que la police avait eu vent des pratiques du centre. Une proposition que l’homme avait refusée. Durant leur procès, les deux gérantes avaient expliqué « avoir contracté des emprunts à peine le centre ouvert. On a fait ça pour maintenir le centre de santé à flot. » Pour leur défense, elles avaient également expliqué que ce genre de pratique était monnaie courante dans le milieu.
Condamnées à trois ans de prison avec deux ans de sursis probatoire
Juste avant les arrestations, de nombreuses affaires étaient emballées, laissant penser à un futur déménagement, peut-être à Dubaï, car les deux gérantes avaient des cartes de résident pour cette destination. La juge s’était étonnée de ce départ programmé.
« Dans sa décision, le tribunal a précisé une saisie définitive des sommes placées sous scellés. Et ce, afin d’indemniser les caisses d’assurance maladie concernées, notamment celle des Yvelines », conclut 78actu.
