Il était espéré aux Portes de Chevreuse, à Coignières, sur la friche Citroën, dans un espace d’environ 4 000 m² (2 000 au sol et 2 000 à l’étage), près des enseignes Conforama et Boulanger. Le projet d’Intermarché a finalement été rejeté après un recours des groupes Carrefour et Auchan devant la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC), qui a donné raison aux deux géants de la grande distribution… à une voix près, selon le maire DVG de Coignières, Didier Fischer.

« C’est rare, avait évoqué l’édile lors d’un point presse le 28 mars. Sur les six voix, il y a eu deux voix en faveur, une abstention, et trois voix contre. » Au grand dam du maire, qui a défendu le projet : « On ne peut pas accepter le permis de construire à partir du moment où la CNAC s’oppose au projet. […] C’était l’occasion de remettre de la vie. En plus, les commerçants du secteur étaient intéressés, car un magasin alimentaire amène du monde, surtout un Intermarché. Maintenant, il faut envisager d’autres projets. Je pense qu’avec les propriétaires, ils ont quelques idées. »

L’extension de Lidl approuvée à l’unanimité

Le lieu, qui a aussi connu une occupation des gens du voyage, est donc toujours en friche, et ce depuis trois ans. L’une des rares friches encore présentes dans la commune. « On a un pourcentage de friches commerciales ou industrielles qui est faible, qui est nettement inférieur à celui de l’agglomération. On doit être [à] 5 ou 6 %, précise l’édile. Et puis, ça ne bouge pas beaucoup, ça reste en friche un petit temps, et puis après, c’est généralement repris. »

L’Intermarché devait voir le jour aux Portes de Chevreuse, tandis que de l’autre côté de la N10, le Lidl va s’étendre et occuper l’ex-friche Lada.

En revanche, une autre enseigne de grande distribution va pouvoir développer des projets non loin de là, de l’autre côté de la N10. Lidl a récupéré le garage Lada pour y mener un projet d’extension. Là aussi, le projet est allé en CNAC, encore suite à un recours d’Auchan et Carrefour. « Et là, on a gagné, à l’unanimité, fait savoir Didier Fischer. C’est une extension, pas une implantation. Le problème d’Intermarché, c’est que c’est une implantation. […] S’ils avaient été là, à mon avis ça aurait fini par être accepté. »

Le groupe allemand, qui ne nous a pas répondu avant la mise sous presse du journal, va donc pouvoir réaliser son projet d’extension, et même de transformation. « À la place du Lada, ils construisent le magasin, et à la place du magasin, ils font le parking. Donc ils inversent, précise le maire de Coignières. Ils prennent 700 ou 800 m² de plus par rapport à la surface d’aujourd’hui. »