Le 4 avril, les enquêteurs du groupe violences aux personnes de la Sûreté urbaine d’Élancourt ont placé en garde à vue une Élancourtoise de 50 ans, accusée d’avoir commis de multiples violences sur sa fille depuis plusieurs années. La victime, qui est aujourd’hui âgée de 20 ans, a raconté avoir reçu des gifles, des coups de poing, des étranglements au sol, des violences avec armes (bâtons, barres de fer, chargeurs, ceintures), ainsi que des morsures, pendant près de cinq ans.

Par ailleurs, la jeune fille a expliqué que sa mère avait également usurpé son identité sur les réseaux sociaux pour poster des vidéos en son nom.

La mère minimise les violences sur sa fille

La victime s’était présentée le 22 septembre 2022 à la gendarmerie de Rambouillet pour y dénoncer les faits. Elle avait raconté aux gendarmes le calvaire qu’elle subissait depuis des années, mais n’avait pas voulu porter plainte contre sa mère. Le dossier avait ensuite été transmis aux policiers d’Élancourt.

Des auditions de témoins et de la victime, les enquêteurs sont parvenus à établir des violences récurrentes et extrêmement graves ainsi que des injures incessantes, de la part de la mère. Une ITT psychiatrique de trois mois a été délivrée à la jeune fille.

Durant sa garde à vue, la mise en cause a été entendue et n’a reconnu que partiellement les faits. Elle a déclaré avoir eu une relation fusionnelle avec sa fille, mais que celle-ci s’était dégradée depuis l’entrée au lycée de sa fille. Des disputes en avaient découlé. La mise en cause a uniquement avoué avoir tiré les cheveux de sa fille, l’avoir giflée et insultée ainsi qu’avoir usurpée son compte sur un réseau social. La mère a nié les déclarations des témoins qui ont été entendus, notamment au sujet des blessures et des bleus constatés sur le corps de la jeune fille, des coups de poing assénés, ou des violences commises contre un lavabo.

Une expertise psychiatrique de la mère a conclu que la mise en cause pouvait être sanctionnée pénalement, car il n’y avait pas d’abolition ni d’altération de son discernement. Quant à sa fille, elle a décidé d’aller vivre chez sa grand-mère maternelle.

Sur instruction du parquet, la mise en cause a été déférée pour Convocation par procès-verbal avec placement sous contrôle judiciaire (CPVCJ) avec un jugement attendu le 12 septembre prochain. D’ici là, elle est placée sous contrôle judiciaire.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION