Le 8 juin 2022, un Maurepasien rentrait tranquillement de son entraînement de tennis de table quand il a aperçu un homme titubant sur le chemin de son pavillon. Il l’évite et rejoint donc sa femme qui regardait la télévision en l’attendant. Le lendemain, il décide d’aller dans son garage et découvre avec stupéfaction qu’il lui manque deux casques audio, un ordinateur portable, un téléphone portable et une tablette.

Plus de 40 vols et escroqueries à son actif

Fort heureusement il avait mis en place un système de vidéosurveillance qui lui a permis de découvrir que l’individu suspect croisé quelques heures plus tôt était le voleur. Il s’est rendu au commissariat pour porter plainte pour vol par escalade. Afin d’aider les policiers, il a laissé une photo du suspect. Celle-ci a été transmise à d’autres services et finalement un signalement est apparu : cet homme avait déjà été appréhendé par des fonctionnaires deux jours auparavant pour baignade interdite dans un lac à Châlons-en-Champagne. Il a été arrêté le 20 février 2023, dans cette commune.

Durant son interrogatoire, il a avoué les méfaits qui lui sont reprochés tout en précisant qu’il n’a retiré qu’un modeste pécule de son larcin. Son procès s’est tenu le 23 février dernier. Du fait de sa condition de multirécidiviste – pour plus de 40 faits allant de vol à escroquerie –, le procureur a requis un an de prison ferme à son égard à cause d’un parcours qualifié de « guide Gault & Millau de l’univers carcéral ». Durant son procès, lui comme son avocat ont demandé de la clémence car depuis son vol, il affirme être un nouvel homme.

Si à l’époque il sortait tout juste de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy et n’avait aucun cadre, justifiant de cette manière ses actes, depuis, il est suivi dans un centre d’hébergement et de réinsertion sociale à Châlons-en-Champagne, lui permettant de traiter sa dépression, ses addictions diverses et une cardiomyopathie pouvant lui provoquer des AVC (Accidents vasculaires cérébraux) comme ce fût le cas en août.

« Je prends 25 médicaments par jour », a-t-il expliqué face au juge.
« J’étais au fond du gouffre et comme je touche dorénavant de l’argent de poche du fait de ma condition COTOREP (Commission technique d’orientation et de reclassement professionnel), je suis heureux de rentrer dans un magasin sans voler », a-t-il ajouté.

Après délibération, il a été condamné à huit mois en sursis probatoire et a interdiction de se rendre dans les Yvelines pendant ces huit mois. Par ailleurs, il a également écopé de quatre mois ferme, aménagés sous le régime du bracelet électronique au sein du CHRS (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale) de Châlons-en-Champagne.

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