Certaines villes de SQY ont décidé d’organiser des vœux en présentiel tandis que d’autres y ont renoncé en raison de la hausse des coûts de l’énergie. Coignières fait partie de celles ayant tout de même tenu à organiser une cérémonie en présentiel. Celle-ci a eu lieu le 21 janvier, dans les salons Saint-Exupéry. Si ces derniers, où elle avait coutume de se tenir, pourraient sembler propices au faste, la Ville a adapté l’organisation. Le budget de ces vœux a notamment été réduit de moitié, assure le maire, Didier Fischer (DVG), interrogé par La Gazette suite à son discours : « Par exemple, les vœux de 2020, c’était 30 000 euros, là, c’est 15 000 euros. […] Et j’inclus les vœux au personnel dans cette somme. »
Mais l’édile n’y aurait en aucun cas renoncé, d’autant que cette cérémonie de vœux est la première depuis janvier 2020, la crise sanitaire ayant ensuite frappé. « C’est un vrai moment de convivialité. Je tenais absolument à ce que ces vœux se tiennent, même si on est dans une situation où il faut faire attention, avec la sobriété énergétique », affirme-t-il. Il évoque ainsi un « format différent » d’organisation, avec par exemple une programmation un samedi après-midi plutôt qu’un vendredi soir, comme c’était le cas des précédents vœux. « Ensuite, ce n’est pas un buffet traditionnel, c’est plus un brunch, un goûter, avec une petite galette des rois tout à l’heure », poursuit-il.
Le contexte de sobriété énergétique, le maire l’a bien sûr évoqué lors de son discours « Nous allons aussi devoir apprendre à vivre avec un autre problème, celui d’une énergie chère, a-t-il déclaré. Le temps semble bien révolu où l’électricité et le gaz n’étaient que des données très accessoires […]. Dans l’année 2023, il nous faudra faire face à une augmentation exponentielle des prix de ces fluides. Autant dire que la réalisation du futur budget relève, notamment pour les collectivités territoriales qui ne bénéficient pas d’un véritable bouclier tarifaire, d’un périlleux numéro d’équilibriste. À Coignières, en 2021, note facture globale d’énergie, tout équipement confondu, s’élevait à 380 000 euros. En 2022, elle a atteint à la fin de l’année les 640 000 euros. Elle pourrait, fin 2023, dépasser les 1 400 000 euros. 1 400 000 euros, c’est exactement ce que nous avons perdu depuis dix ans en dotations globales de fonctionnement de l’État. »
« Nous allons aussi devoir apprendre à vivre avec un autre problème, celui d’une énergie chère »
Pour le reste, ce discours a aussi été l’occasion de rappeler les différentes actions menées dans la commune en 2022. Elles ont été listées dans une vidéo à la mémoire de Djibril, jeune garçon de 14 ans tué à Coignières dans la nuit du 26 au 27 novembre derniers lors d’une rixe entre jeunes de Coignières et Maurepas (lire notre édition du 29 novembre 2022). Un drame qui avait suscité une profonde émotion dans les deux villes et bien au-delà, avec un écho médiatique national.
2022 terminée, place à 2023. Le maire a bien sûr rappelé les projets de l’année : « La rénovation thermique du théâtre devrait débuter en février […]. Nous devrions diminuer d’au moins 30 % notre consommation d’énergie. Au mois de juillet, les travaux du groupe scolaire Bouvet commenceront. […] L’objectif est de diminuer de 35 % notre consommation d’énergie. […] Il ne faut pas oublier non plus les travaux que nous entreprenons pour nos aînés à la résidence autonomie, avec la rénovation de l’ensemble du rez-de-chaussée, où notamment toutes les baies vitrées seront remplacées par des huisseries, et du double vitrage, beaucoup plus isolant. Les deux anciennes chaudières céderont la place à du matériel neuf et beaucoup plus performant d’un point de vue énergétique. […] Nous referons l’ensemble des salles de bains. » Et le maire d’insister sur le fait qu’avec ces réalisations « nous n’avons pas l’intention de nous morfondre et de baisser les bras face à la crise énergétique ».