Au lendemain de la présentation du projet de réforme des retraites par la Première ministre, Élisabeth Borne, Olivier Véran, ministre chargé du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement, et Aurore Bergé, la députée Renaissance de la 10e circonscription, sont venus assurer le service après-vente. Un SAV d’autant plus important que cette réforme est très loin de faire l’unanimité.
Dans la société HIAB
Et c’est une nouvelle fois, la société HIAB, dont le tout nouveau siège France a été inauguré voilà seulement quelques mois, qui a eu les faveurs ministérielles. Le ministre et la députée ont été accueillis par Samuel Carlier, directeur opération HIAB France et Dom Tom, et par Jean-François Asset, directeur commercial et marketing, qui les ont guidés au travers de l’entreprise sur les différents postes de travail.
Au fil de la visite, Olivier Véran et Aurore Bergé ont échangé avec les salariés sur leur profil de carrière, leur âge, leur connaissance de la réforme, etc., avant d’organiser un rapide point presse sur le parking de l’entreprise. « Nous sommes venus à la rencontre des salariés qui travaillent sur les différents postes de travail pour aborder le sujet du moment, en lien avec le travail, c’est-à-dire la réforme des retraites. Vous aurez constaté, vous qui avez suivi avec moi le déplacement, que c’est vrai que quand on interpelle de prime abord les salariés, ce n’est pas le premier sujet qu’ils ont à la bouche. Mais quand on les interroge et bien, évidemment, il y a de l’inquiétude. Certains se demandent s’ils vont devoir travailler plus longtemps et on a vu là plusieurs profils de salariés. Ici, on est essentiellement dans des métiers techniques, dans des métiers manuels. Beaucoup de ces salariés ont commencé à travailler à 16 ou 17 ans, par de l’apprentissage par exemple, et donc, lorsque l’on discute avec eux, on peut les rassurer sur le fait qu’ils font partie des dispositifs de carrière longue tels qu’annoncés par la Première ministre, Élisabeth Borne, hier soir. C’est-à-dire qu’ils ne sont pas concernés par un recul de l’âge de départ à la retraite parce qu’ils ont commencé à 16 ans ou à 18 ans ou à 19 ans et donc leur situation demeure non différente de ce qu’elle était auparavant », eplique Olivier Véran.
« Il y a de l’inquiétude »
Et de rappeler le but de sa visite, mercredi 11 janvier, dans les locaux de la société HIAB, à Coignières : « Il y a un effort d’information à réaliser de notre part pour vraiment expliquer à l’ensemble des Français, c’était le cas aussi avec quelques salariés avec qui nous avons pu échanger, sur pourquoi nous réformons les retraites. Ils ont tous conscience que c’est leurs cotisations actuelles qui payent la retraite de leurs parents et de leurs grands-parents quand ils sont retraités. Il y a des interrogations sur la nécessité de rééquilibrer ce régime … Est-ce que vraiment il est en déficit, etc. Donc, c’est notre mission dans les prochains jours, avant que le texte ne soit présenté en conseil des ministres et avant qu’il soit débattu au Parlement, que d’aller à la rencontre des Français, comme nous le faisons aujourd’hui, pour expliquer, montrer les chiffres, et bien dire aux Français que si nous ne faisons rien, ce système des retraites, qui permet aux parents et aux grands-parents de ces salariés aujourd’hui de percevoir leur pension, il risquerait la faillite et donc c’est pour cela que nous demandons un effort à celles et ceux qui le peuvent en travaillant un petit peu plus longtemps dans les conditions qui ont été annoncées. Tout en faisant attention, encore une fois, à tout ce qui est pénibilité, invalidité ou carrière longue. »
Et la tâche s’annonce ardue, car l’union des syndicats a d’ores et déjà appelé à une première journée de manifestation le jeudi 19 janvier.