1er tour des législatives 2022 : un scrutin totalement indécis
Le dimanche 12 juin, les électeurs des Yvelines seront appelés à voter pour le 1er tour des élections législatives 2022. Une élection dont les résultats sont particulièrement incertains.
Le dimanche 12 juin, les électeurs des 12 circonscriptions des Yvelines retourneront aux urnes pour élire leurs députés à l’Assemblée nationale. Dans les Yvelines, comme dans le reste de la France, le résultat de ce premier tour est totalement indécis. La campagne est particulièrement atone, n’abordant que de très loin la question du quotidien des Français et du pouvoir d’achat. Elle est par ailleurs en partie escamotée par la conjoncture internationale et la guerre en Ukraine qui monopolisent l’actualité.
Quel enjeu ?
Dans ce contexte, il paraît bien difficile d’établir un diagnostic fiable. D’autant que, depuis l’inversion du calendrier en 2002, les élections législatives sont essentiellement une validation du choix de la présidentielle. Les élections intermédiaires, qui permettaient de sanctionner ou de valider la politique gouvernementale à mi-mandat, ont disparu.
C’est pourtant ce qui semble se dessiner aujourd’hui comme l’un des enjeux de ces législatives. Les macronistes ne peuvent plus compter sur l’effet de surprise de 2017 et doivent maintenant faire face non seulement à leur bilan, mais également à l’absence de feuille de route claire pour les cinq années à venir. Et c’est bien l’objectif visé par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) de Jean-Luc Mélenchon qui espère jouer le 3e tour de la présidentielle et se retrouver en position de force à l’Assemblée nationale pour imposer son Premier ministre au président Macron. Une forme de cohabitation avant l’heure que semblent confirmer les sondages auprès des Français, qui placent pour l’instant la Nupes en tête de ce premier tour. De son côté, le Rassemblement national (RN), pourtant au second tour de la présidentielle, est totalement aphone. Jamais sa présidente n’aura été si discrète dans les médias. Toujours selon les différents instituts de sondage, le RN n’arriverait qu’en 3e, voire en 4e position.
Quelle opposition ?
Côté Ensemble (LREM), il s’agit de laisser glisser jusqu’au bout cette campagne dans cette forme de léthargie, évitant tant que possible de faire des vagues. Car, malgré tout, les polémiques se succèdent, comme l’affaire Damien Abad ou le fiasco de l’organisation de la finale de la Ligue des champions au stade de France. Autre enjeu pour Ensemble, le résultat de Yaël Braun-Pivet dans la 5e circonscription des Yvelines. Si elle ne passe pas, elle devra automatiquement quitter son poste de ministre des Outre-mer.
Dans les Yvelines, LR et UDI ont décidé de jouer l’union dès le premier tour. Leur objectif, après l’échec cuisant de leur candidate à la présidentielle, est de proposer une option crédible et constructive entre la Macronie et les « extrêmes ». Et ils ont une carte à jouer selon les sondeurs qui estiment qu’ils sont en mesure de largement limiter la casse.
En 2017, La République en marche avait obtenu une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Les Yvelines n’avaient alors pas échappé à la vague LREM offrant 11 des 12 sièges au nouveau parti du président et à son “nouveau monde’’. Seul Michel Vialay (LR), dans la 8e circonscription de Mantes, avait résisté à la déferlante. En 2020, Philippe Benassaya (LR) lui avait emboité le pas en remportant la législative partielle dans la 11e circonscription, à la suite de la démission de Nadia Hai (qui cette année se présente dans la 7e). Une première fissure dans le bel édifice de la Macronie d’autant que les premiers résultats des élections des Français de l’étranger ont visiblement sanctionné Ensemble. Manuel Valls, candidat de la majorité, a été éliminé dès le premier tour. Un signe de la tendance en métropole ?
La participation ?
L’autre inconnue de ce scrutin sera la participation. Les différentes projections qui ont été faites jusqu’à présent montrent qu’un électeur sur deux n’a pas l’intention de se déplacer. Encore une fois, l’inversion du calendrier a largement privé d’enjeu cette élection. L’abstention pourrait atteindre les 55 % comme en 2017.
Les 12 circonscriptions des Yvelines
1re circonscription (Montigny-le-Bretonneux, Guyancourt, Versailles (la majorité de la ville, excluant le quartier des Chantiers c’est-à-dire le sud de l’avenue de Paris, jusqu’à l’avenue Charles-de-Gaulle et la partie Est du quartier Saint-Louis à l’est de la rue Saint-Médéric.)
2e circonscription (Jouy-en-Josas, Les Loges-en-Josas, Vélizy-Villacoublay, Versailles (partie non comprise dans la 1re circonscription), Viroflay, Buc, Toussus-le-Noble, Voisins-le-Bretonneux, Magny-les-Hameaux, Châteaufort, Milon-la-Chapelle, Chevreuse, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Saint-Lambert-des-Bois, Saint-Forget, Lévis-Saint-Nom, Dampierre-en-Yvelines, Senlisse, Choisel, Cernay-la-Ville).
3e circonscription (La Celle-Saint-Cloud, Bougival, Le Chesnay-Rocquencourt, Bailly, Chavenay, Feucherolles, L’Étang-la-Ville, Noisy-le-Roi, Rennemoulin, Saint-Nom-la-Bretèche, Les Clayes-sous-Bois, Villepreux).
4e circonscription (Chatou, Croissy-sur-Seine, Carrières-sur-Seine, Houilles, Le Port-Marly, Louveciennes, Marly-le-Roi).
5e circonscription (Maisons-Laffitte, Le Mesnil-le-Roi, Sartrouville, Le Vésinet, Montesson).
6e circonscription (Saint-Germain-en-Laye [dont Fourqueux], Mareil-Marly, Le Pecq, Achères, Aigremont, Chambourcy, Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine).
