Des riverains inquiets s’opposent à l’extension de la maison de retraite Repotel de Voisins-le-Bretonneux, qui accueillera une unité Parkinson. Extension qui vIendrait gâcher « la vue et la quiétude de leurs habitations ». Au total, ce sont pas moins de 96 maisons de la résidence Joli Pré qui sont opposées à la construction de cette unité Parkinson. « Pendant le Covid, c’était le seul moyen de communiquer avec les personnes âgées à travers ce grillage. Ce côté humain va disparaître entre les familles et les résidents, pour du béton », expliquait une habitante (installée dans sa maison depuis 2010) à nos confrères de 78actu.

« Avoir cette vue sur un bâtiment et non le jardin actuel engendrera une dévaluation du prix des maisons », expliquait également en septembre Aurélie, une autre riveraine. Autre point de discorde, le passage des camions qui circuleront pour les travaux. « Lors des travaux, les camions passeront par la résidence Chamfleury, puis par notre résidence Joli Pré, et donc vers l’école La Sente. Leurs passages vont abîmer nos rues. Il y a déjà beaucoup de monde le matin, encore plus avec des travaux », s’inquiétaient les habitants.

Recontacté par La Gazette, Antoine Surmont, le président de l’Association syndicale libre de la résidence Joli Pré (Asl Joli Pré), nous a expliqué « que le recours gracieux que nous avions déposé contre le permis de construire n’a pas obtenu de réponse donc il a été refusé implicitement. Nous sommes obligés maintenant de porter l’affaire devant le tribunal administratif avant le 26 décembre. Repotel ne répond jamais à nos sollicitations. Nous avons également relancé madame la maire qui va demander à ce qu’ils [Repotel] rétablissent le dialogue avec nous. Mais depuis, nous n’avons toujours aucun contact avec eux », conclut le président.

« L’unité Parkinson de l’Ehpad sera composée de 14 chambres, avec locaux et équipements adaptés aux résidents touchés par cette maladie neurodégénérative. »

Jointe par La Gazette, la maire, Alexandra Rosetti (UDI), explique elle que « ce projet n’est pas porté par la Ville. C’est un projet privé. Mon rôle à moi se borne à délivrer un permis de construire qui suit les règles en vigueur du PLU (Plan local d’urbanisme). À partir du moment où l’instruction du dossier aboutit au fait que ça respecte les règles, je n’ai pas à m’opposer ou à accepter le déroulement du projet. C’est pour la création d’une unité Parkinson qui sera la seule dans les Yvelines, donc c’est un projet qui semble intéressant. L’Asl Joli Pré n’est pas d’accord, c’est son droit, mais Repotel est dans son droit également. Il y a un nouveau directeur qui vient d’arriver à Repotel, donc je lui en ai parlé. C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de dialogue entre les parties. C’est par le dialogue que l’on arrivera à apaiser les craintes légitimes des riverains. »

Également contacté, l’Ehpad Repotel nous a expliqué que ces travaux « s’inscrivent dans une volonté d’améliorer la prise en charge de nos résidents, et d’offrir une prise en charge nouvelle à de futurs résidents atteints de la maladie de Parkinson. […] Il s’agit de la première unité Parkinson en Île-de-France en Ehpad. Actuellement, il n’existe pas encore d’unité dédiée à la prise en charge de cette maladie en Ehpad sur le territoire francilien. Cette unité répond donc à un véritable besoin et est d’ailleurs soutenue par l’ARS (Agence régionale de santé). »

La direction de Repotel précise que « l’Asl Joli Pré déplore que l’accès pompier du nouveau bâtiment construit se fasse par la rue des Pivoines. Or, contrairement à ce que défendent les requérants, l’accès pompiers résulte d’une demande écrite du service incendie départemental lui-même et non de l’Ehpad Repotel. […] Il est également reproché à Repotel que son projet prévoit la création de nombreuses terrasses. Après vérification avec les services compétents, la façade et les fenêtres respectent les distances prévues dans le PLU. Dès lors, il n’y a pas non plus de difficulté sur ce point à notre sens. »

« Actuellement nous finalisons les études techniques afin d’entamer, nous l’espérons, les travaux début 2023 », conclut Repotel.