Le 30 mars 2022, en fin d’après-midi, un adolescent de 15 ans a rejoint une connaissance, qui se trouvait en compagnie de trois autres garçons, à la gare de Montigny, sans se douter qu’un horrible piège allait se refermer sur lui. Une fois arrivé, le jeune homme a prêté son téléphone à son soi-disant ami, qui a ensuite refusé de le lui rendre. Voulant récupérer son bien, l’adolescent a décidé de suivre le groupe, qui s’est dirigé dans un local poubelle situé non loin de là. C’est là que ça dégénère. À peine entré dans le local, l’adolescent est roué de coups. Les quatre garçons, âgés de 16 et 17 ans, lui ont volé sa veste pendant que la victime perdait connaissance.

Ligoté par ses agresseurs sur une chaise dans son propre appartement

Les individus ayant récupéré les clés du domicile de la victime, ils ont contraint cette dernière, qui avait repris ses esprits, à les conduire chez lui. Dans l’appartement, le jeune homme s’est retrouvé ligoté sur une chaise pendant que les malfrats fouillaient l’intégralité de son logement. À un moment, un des individus s’est saisi d’un couteau de cuisine et l’a placé sous la gorge du jeune homme pour que ce dernier ouvre un coffre-fort. Ses comparses, quant à eux, frappaient la victime à chaque fois qu’ils passaient devant elle. Au bout d’un moment, le groupe a fini par quitter les lieux tandis que l’adolescent séquestré est parvenu à se libérer de ses liens. Terrorisé, il a tout de suite appelé la police.

Il s’est vu délivrer un certificat de 7 jours d’ITT (Incapacité totale de travail) suite à son examen avec l’unité médico-judiciaire. Par peur des représailles contre lui et sa famille, il a préféré déménager en province avec ses parents.
L’enquête a été confiée au groupe des atteintes aux biens de la sûreté urbaine d’Élancourt. Elle a permis de procéder à une vague d’interpellations avec l’appui d’autres forces de l’ordre.

Quatre individus ont été placés en garde à vue. Lors de leurs auditions, trois des quatre mis en cause ont reconnu les faits tout en minimisant leur participation respective. Quant au dernier gardé à vue, il a nié la totalité de l’agression, en dépit des preuves contre lui. Sur instruction du parquet, les mis en cause ont été déférés le 30 septembre 2022 au tribunal judiciaire de Versailles. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire en attente de leur jugement.

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