Un village d’entrepreneurs, un job dating avec des centaines de recruteurs et 5 000 offres d’emploi ou encore la visite d’un ministre. Cette dernière étape du Big tour 2022 avait lieu le 20 septembre au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) et, pour cette occasion, l’Agglomération et BPI France (Banque publique d’investissement) ont vu les choses en grand. Ce rendez-vous national, qui était aussi le seul en Île-de-France de ce Big tour, se veut « le festival de l’entreprise France, de la fierté du fabriqué en France, de la mise en valeur de la richesse de nos territoires », peut-on lire sur le site internet de l’événement.
Et cette seule étape francilienne du Big tour a connu plusieurs temps forts. D’abord, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, est venu visiter et inaugurer le Village de l’innovation, installé à l’extérieur, en face du Vélodrome. « C’est toujours un moment formidable. Ça dégage une énergie extraordinaire », a-t-il déclaré, évoquant notamment face aux journalistes les clés selon lui pour se rapprocher du plein emploi et répondre aux difficultés de certains secteurs à recruter.
D’abord, « avoir des qualifications et des formations qui correspondent aux besoins des entreprises », notamment dans le cas de certains types de métiers où « on a du mal à trouver des compétences », souligne-t-il. « La deuxième réponse, c’est l’attractivité des métiers. […] Les jeunes veulent […] une organisation du travail qui soit compatible avec leur vie personnelle et familiale », poursuit le ministre, avant d’évoquer le troisième point, l’augmentation des salaires. Bruno Le Maire encourage ainsi « toutes les entreprises qui le peuvent » à augmenter les salaires, rappelant que « les prix de l’énergie, les prix alimentaires, augmentent ».
Et des offres d’emploi attractives pour les jeunes, il y en avait sans doute lors du job dating organisé l’après-midi au sein du vélodrome. Parmi les candidats, rencontrés avant leur entretien, Loann, Ignymontain. « Je recherche dans tout ce qui est aménagement du territoire », confie le jeune homme, qui aimerait « faire une année sabbatique [en commençant à travailler] avant de reprendre ses études. » Il indique également avoir déposé quelques CV à certains stands d’entreprises au Village de l’innovation.
Il faut dire que des entreprises de tout type, grands groupes historiques comme start-up nouvelles, y étaient présentes. Matsep, société d’extraction végétale actuellement en phase de développement au SQY Cub, souhaitait être présente à ce Big tour pour « voir l’intérêt des jeunes » et leur montrer que ce secteur d’activité « est respectueux de la nature, assez tourné vers le futur, et […] ouvre des potentiels d’exploitation très vastes », avec des métiers allant « de la recherche à la production pour la cosmétique, les parfums, l’agronomie », confie Frédéric Moronie, qui assiste le fondateur, Armel Pitois, dans le lancement de cette entreprise. Il ajoute que Matsep a un plan de recrutement, « entre trois et cinq ans, à une quinzaine de personnes ».
Chez Thales, ce sont « plus de 800 postes en CDI » qui sont à pourvoir pour 2023 rien que sur le site d’Élancourt, nous fait savoir un représentant de l’entreprise, rencontré sur le Village de l’innovation et qui a souhaité rester anonyme. Des instituts de formation étaient aussi présents, comme l’Estaca, l’école d’ingénieurs située à Montigny. « On est sur un événement qui nous permet de nous mettre en accord avec l’innovation. On forme des futurs ingénieurs dans les mobilités et les mobilités du futur, donc c’est hyper important pour nous de pouvoir convenir à leur projet également », estime Maïmouna Bah, responsable pôle relations entreprises au sein de l’école, au sujet de la présence à ce Big tour.
Autre type d’acteur présent, Aitija, « le Google map de l’orientation scolaire et professionnelle, pour les jeunes », dans le but de « les accompagner et que l’outil devienne un outil de gestion des compétences tout au long de la vie », selon sa fondatrice Sonia Rezgui. Du côté de SQY, on se réjouit bien sûr aussi de l’organisation de cet événement, qui permet notamment de « montrer qu’il y a de l’innovation dans ce pays, qui transforme les métiers, la façon de travailler, la façon d’apprendre, de se déplacer », juge Jean-Michel Fourgous (LR), président de SQY et maire d’Élancourt. « SQY est un eldorado de l’innovation, continue-t-il. Demain, le niveau de vie d’un pays dépendra de son niveau de culture numérique. Donc, ici, on prépare vraiment l’avenir de notre pays, avec nos entrepreneurs, nos chercheurs. »