Un homme a été jugé par le tribunal judiciaire de Versailles, le jeudi 15 septembre, pour rébellion, outrages et violences. L’homme était absent lors de son procès, étant déjà incarcéré depuis le mois de juin dernier pour des faits similaires commis en avril 2022. Il avait écopé de huit mois de prison avec révocation du sursis.

Rébellion, outrages et violences : un triste cocktail

C’est donc sans le prévenu que le procès s’est déroulé, son avocat étant là pour défendre sa cause. Les derniers faits remontent au 14 juin 2022. Lors d’un simple contrôle routier effectué par des policiers municipaux, l’homme a été violent envers ces derniers, obligeant les fonctionnaires à faire usage de la force pour le maîtriser. En arrivant au commissariat, il avait tenté de fuir pour ne pas être placé en garde à vue.

La victime, présente au tribunal, est un policier municipal qui a subi des violences, qui n’ont pas entraîné d’Incapacité temporaire de travail (ITT) pendant ce contrôle. Il demandait par la voix de son avocat un dédommagement de 1 000 euros pour le préjudice moral. « Lors de ce contrôle mouvementé, mon client a eu ses lunettes brisées », explique l’avocat de la victime.

« Les policiers, les ambulanciers, les pompiers subissent régulièrement des actes de violence. Parfois ils doivent faire fi de cela. Prenons l’exemple des pompiers qui organisent des maraudes pour aider les sans-abris. Est-ce qu’ils portent plainte à chaque fois qu’une personne sans domicile fixe leur crache dessus ? Non. Ils doivent passer au-dessus de cela », argumente l’avocat du prévenu. Des arguments qui n’ont pas réellement convaincu l’auditoire.

Après une délibération d’une dizaine de minutes, la décision est tombée. Au vu de l’agression et de ses précédentes condamnations (le qualificatif de récidive a été retenu), l’agresseur a été condamné à une amende de 800 euros à verser à la victime ainsi que 600 euros de dommages et intérêts.

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