Le Vélodrome national s’est remis à l’heure du crossfit. Trois ans après avoir accueilli la précédente édition du French throwdown crossfit, en 2019, le futur site olympique a de nouveau été le lieu phare de l’événement, les 24, 25 et 26 juin. Un lieu qui a pris l’habitude de s’ouvrir à de plus en plus de disciplines sportives et qui, là, avait mobilisé à la fois son aire centrale et ses espaces extérieurs, où des tribunes et aires de compétition avaient été installées. Le tout dans un environnement qui a séduit les organisateurs.
« Pour nous, pour l’instant, c’est le meilleur lieu qu’on ait à portée de main, affirme Julian Festor, directeur de l’événement. Ça nous donne une opportunité unique qui est de convertir un lieu en crossfit pour un week-end. Tout le lieu est crossfit, les hôtels sont crossfit, […]. Ça nous permet de créer un environnement unique où il y a de la nature, de l’extérieur, de l’intérieur, ça nous donne une liberté d’organisation assez sympa. »
L’occasion aussi de mettre le crossfit à l’honneur, une jeune discipline regroupant plusieurs sports et qui se développe. Il s’agit d’exercices « constamment variés et exécutés à haute intensité », permettant de « tester la condition physique complète : savoir courir vite, bien nager, soulever lourd, faire des sprints, marcher sur les mains… », explique Julian Festor. Ainsi, les pratiquants s’adonnent aussi bien à la course à pied – lors du French throwdown crossfit, les participants ont même en partie foulé la piste bossue de BMX –, qu’à des exercices de musculation (haltérophilie, burpees, pompes), des exercices acrobatiques, du tir au pistolet, de l’escalade sur corde… L’idée étant « d’améliorer la condition physique de tout le monde, que ce soit des jeunes, des vieux, des handicapés ou des athlètes de haut niveau », poursuit-il.
Ainsi, le crossfit s’adresse « à tout le monde, c’est vraiment une méthodologie ouverte à tous », souligne le directeur de l’événement, ajoutant qu’ « il y a un petit pourcentage de ces pratiquants dans les salles (on compte 740 salles de crossfit françaises affiliées, Ndlr),qui font de la compétition », soit 0,5 % à 1 %, « et de temps en temps, pour ce pourcentage-là, on fait des événements un peu plus compétitifs ». Comme le French throwdown crossfit, même si différentes catégories de niveau comme de sexe et d’âge étaient représentées, « des débutants jusqu’aux expérimentés, des adolescents jusqu’aux plus âgés, donc il y en a pour tout le monde, pour les vraiment compétitifs comme pour ceux qui ont envie de rigoler un coup pour le week-end », fait savoir Julian Festor. Au total, 740 athlètes ont participé, venus de toute l’Europe et au-delà.
740 participants du monde entier
« Il y en a même qui viennent du Canada, des États-Unis, de Corée, c’est international », précise Julian Festor, ajoutant que, côté public, 3 000 à 4 000 spectateurs étaient attendus le samedi et le dimanche. Les bénévoles étaient eux au nombre de 300, et les juges une centaine.
Les participants, âgés d’au moins 16 ans, étaient répartis des catégories allant de Teens à Élite, en passant par RX, Intermédiaire, ou encore Scaled Masters. Une compétition par équipes avait aussi lieu. Durant ces trois jours de finales – une première phase qualificative en ligne comptant 4 000 inscrits avait eu lieu en amont –, les épreuves commençaient à 8 h 30 du matin pour s’achever en fin de journée. Certains des meilleurs crossfiteurs français, comme Eliott Genin ou Antoine Dumain, participaient. Un classement final était dévoilé à la fin des trois jours. « Celui qui était statistiquement le meilleur sur les épreuves est celui qui gagne », explique Julian Festor. Un prize money de 51 000 euros était réparti entre les catégories Élite hommes, Élite femmes, et Équipes Élite. La compétition n’était en revanche pas qualificative pour les championnats du monde, contrairement à la 8e édition du French throwdown crossfit, il y a trois ans.
Peut-être le sera-t-elle l’année prochaine. L’événement, qui existe depuis 2012, s’était dans un premier temps tenu à l’Insep puis au stade Charlety, à Paris. Reviendra-t-il par ailleurs au Vélodrome national ? « On ne sait pas », se contente de répondre Julian Festor, ajoutant qu’en 2024, en revanche, cela risque d’être plus complexe en raison de la mobilisation des lieux pour les JOP de Paris 2024.