L’environnement et le développement durable ont été intégrés comme axes majeurs du Plan Climat SQY adopté en conseil communautaire le 27 mai dernier. C’est à cet effet que La Gazette a pu aller à la rencontre d’habitants qui se sentent concernés par ce sujet lors de l’élaboration d’un chantier nature qui s’est déroulé le samedi 11 juin dans la forêt domaniale de Maurepas (d’une superficie de 110 hectares), sur le site de la mare aux biches.

« Il y avait deux arbres remarquables dans cette forêt. Un chêne vieux de 350 ans qui est toujours là, et un hêtre d’à peu près le même âge qui lui n’est plus là. Il a dû être coupé, pas pour faire du bois, mais parce qu’il était atteint d’une maladie qui l’attaquait de l’intérieur. Nous l’avons coupé, mais nous l’avons laissé sur place après pour que son tronc serve d’habitat naturel », explique un Maurepasien. Sept habitants ont participé à ce chantier nature. « Au début, nous sommes toujours peu nombreux puis, au fur et à mesure, les gens en parlent entre eux et, à la fin, nous sommes obligés de refuser des gens pour certains chantiers », explique Gilles Prieur, responsable ONF de secteur à l’Hamadryade.

De 9 h à 12 h, les participants ont cherché dans les bois des branches et des racines mortes pour construire une haie sèche afin de remplacer le grillage en fer. L’édifice a plusieurs vertus, en plus d’attirer et protéger les oiseaux migrateurs, la haie sèche fera office de corridor écologique pour de petits animaux et de petits batraciens vivant aux abords de la mare située juste à côté. « Nous avons trois missions principales à l’ONF. La production de bois, l’accueil du public et la protection des milieux. »

« L’habitat naturel de bois mort est propice à ces petits mammifères. Ce sera par exemple une excellente zone de protection pour les hérissons ou les lézards verts des murailles qui vivent ici », explique le membre de l’ONF. « C’est super franchement. C’est le deuxième chantier auquel je participe et c’est vraiment important. En plus, ça permet de sortir, de prendre le grand air, loin du bureau », s’enthousiasme un habitant. « Un chantier nature comme celui-ci coûte environ 700 euros et nous en avons prévu cinq. En plus de sensibiliser les habitants, nous travaillons aussi avec les écoles. Nous organisons des sorties scolaires avec une moyenne d’une centaine de classes par an », continue une membre de SQY venu prêter main forte pour la construction.

« C’est très important de sensibiliser les gens à l’environnement à travers ces chantiers nature. Nous passons régulièrement dans les forêts faire des visites, environ deux fois par mois, parfois pour surveiller les personnes mal intentionnées. À certains endroits qui posent problème, nous mettons en place des petites caméras de surveillance à 3 m de haut, pour repérer des mauvais comportements », conclut Gilles Prieur.