Cette année sera-t-elle enfin la bonne ? En réflexion depuis au moins cinq ans, le projet de construction d’une résidence services seniors à la place de l’ex-centre de loisirs des Bruyères, aux Clayes-sous-Bois, devrait s’accélérer cette année.

Le promoteur, le groupe Réside Études, semble enfin « débarrassé [des] recours », comme l’avait révélé 78actu dans un article du 3 mai dernier. Les travaux devraient démarrer en 2022, ce que nous a confirmé le maire des Clayes-sous-Bois, Philippe Guiguen (DVD).
« Nous poussons l’investisseur pour que les travaux débutent le plus rapidement possible, affirme l’édile, joint par La Gazette. Il va y avoir une phase de désamiantage qui, je pense, a même peut-être démarré. Mais les travaux, je souhaite qu’ils démarrent au plus tard à la fin de l’année. C’est ce que je leur ai demandé lors du dernier point que nous avons fait ensemble. Et c’est ce qui est à priori calé dans leur planning. »

Un groupe d’habitants et des élus d’opposition avaient déposé des recours contre ce projet d’édification de 107 ou 108 logements allant du T1 au T3, dont 20% en locatif social. Le tout sur le site d’un ancien centre de loisirs, fermé depuis plusieurs années. Le terrain appartenait à la mairie, qui l’a cédé au promoteur fin 2021 pour un peu plus de 2,1 millions d’euros. Les opposants au projet regrettaient la disparition de ce qu’ils considéraient comme un poumon vert de la ville et dénonçaient un projet allant à l’encontre de l’avis des habitants.

« Heureusement, la ville des Clayes n’est pas bétonnée, répond Philippe Guiguen. Le véritable poumon vert de cette partie-là de la ville, c’est le parc de Diane, ce n’est pas du tout un espace de 6 800 m² avec des vieux bâtiments déjà totalement délabrés. Par contre, on souhaitait malgré tout conserver un aspect végétal dans cette partie. C’est pour ça qu’avec le promoteur, nous avons obtenu la rétrocession de près de 700 m² , qui seront conservés en espaces naturels, en espaces pour le quartier, et également intergénérationnels pour la résidence seniors. » Le maire déplore les recours, qui « le temps qu’[ils] soient jugés et les personnes déboutées », ont provoqué « entre deux et trois ans de retard, ce qui est malheureux car il y a une réelle demande sur la commune pour ce type de résidence ».

L’élu table désormais sur « deux bonnes années de travaux », et donc une ouverture « au premier semestre 2025 ». « Il y a une très forte demande sur la commune car il y a une certaine partie de la population qui est âgée, qui vit encore dans des pavillons qui sont certaines fois trop grands pour eux. Et ils souhaitent rester dans leur commune, et partir en résidence services de ce type, constate-t-il. Ce type de résidence, pour laquelle vous avez aussi bien les appartements que la restauration, […] ce sont des résidences qui sont de plus en plus demandées dans toutes les communes. Ce que l’on souhaitait, c’est que ça soit une résidence qualitative tout en conservant une possibilité d’attribution pour des personnes qui répondaient aux critères sociaux. »

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