Arrivé en France depuis quelques années, ce sport suscite un engouement immédiat dès les premiers essais, notamment auprès des jeunes, friands de nouvelles technologies. « C’est la première fois que j’essaye ce sport et c’est super ! », s’enthousiasme un des trente jeunes venus découvrir la discipline en ce jeudi 5 mai, au centre éducatif et sportif de l’Agiot.

Une balle au prisonnier 2.0

L’association ACIAC (Association pour la création et l’innovation artistique et culturelle), créée en 2012, a organisé son tournoi Hado dans plusieurs villes de l’agglomération. Du 2 au 7 mai, les habitants de La Verrière, Plaisir, Élancourt, Trappes ou encore Maurepas ont pu découvrir ce sport novateur.

« L’Hado c’est un sport qui mêle le réel au virtuel grâce à la réalité augmentée. C’est une sorte de balle au prisonnier futuriste dans laquelle chaque joueur a des super pouvoirs ; une combinaison entre Dragon Ball Z et Street Fighter », explique Arthur Lognon, directeur du Mille Club, une structure qui organise des activités pour les jeunes de la commune.

Le principe est simple, deux équipes de trois joueurs s’affrontent dans une arène délimitée par deux grands panneaux, en s’envoyant des boules d’énergie et en se protégeant avec des boucliers virtuels. Pour prendre part à l’affrontement, chaque joueur est équipé d’un casque de réalité augmentée ainsi que d’un bracelet connecté capteur de mouvements. Équipés ainsi, les joueurs voient dans le casque les cibles adverses sous forme d’holographes, qui ressemblent à de grandes roses, ainsi qu’un viseur pour pouvoir orienter leurs boules d’énergie.

Casque de réalité augmentée et bracelet connecté capteur de mouvements sont les accessoires nécessaires pour pouvoir jouer au Hado, un sport très en vogue, venu du Japon.

Pendant une 1 minute 30, vous devez, avec votre équipe, toucher les joueurs adverses. Mais attention, chaque joueur dispose de 4 points de vie. Lorsqu’un joueur se retrouve à 0, il est K.O. pendant 4 secondes et l’équipe adverse marque un point. L’équipe gagnante est celle qui cumule le plus de points à la fin du temps imparti.

« Notre mission, c’est de fracturer la fracture numérique »

« J’ai créé ce tournoi qui se déploie dans de multiples quartiers de France afin d’éveiller à l’holographie, la réalité augmentée, le e-sport nouvelle génération… », explique Nadir,  réalisateur et également directeur de l’association ACIAC. C’est lui qui a inventé le concept du « tournoi des cités fantastiques », tournoi qui sillonne la France pour toucher le plus de monde possible.

« Concrètement, l’idée de ce sport, c’est d’être en mouvement le plus possible. C’est très physique, car on bouge partout pendant 1 minute 30, mais il y a également une mise en abîme comme dans les jeux vidéo avec le côté logiciel. Malgré ce côté sportif, c’est aussi un sport très inclusif, parce qu’il est accessible aux personnes de tous les âges ainsi qu’aux personnes à mobilité réduite. Par exemple, il est possible d’être moins mobile et de se concentrer sur la visée », poursuit-il.

« Hier, on était à Élancourt, on a accueilli environ 75 personnes, de tous âges. Les gens étaient curieux de découvrir ce sport », se félicite Nadir. « Notre mission? c’est vraiment de fracturer la fracture numérique », conclut Nadir.

Le samedi 7 mai a également eu lieu la grande finale intercommunale à Trappes, où des lots offerts par le partenaire du tournoi : Ki-oon, une maison d’édition française spécialisée dans le manga, étaient à remporter. Les vainqueurs auront également la chance de participer aux championnats de France qui se dérouleront le 17 juillet prochain à la Japan Expo de Paris.