Le Département met 62 millions d’euros dans son nouveau Plan vélo
Lors de sa séance départementale du 22 avril dernier, le Département des Yvelines a adopté un ambitieux plan vélo 2022-2027. Durant les cinq prochaines années, 62 millions d’euros seront consacrés au développement d’un réseau cyclable structurant, continu et sécurisé.
Moyen de transport plébiscité durant le confinement et de plus en plus pratiqué grâce notamment à l’avènement de l’assistance électrique pour effectuer les déplacements domicile-travail, le vélo poursuit son développement à grande vitesse dans les Yvelines. Le Département vient ainsi de voter un ambitieux Plan vélo 2022-2027 à hauteur de 62 millions d’euros.
Avec ce budget particulièrement important, le CD78 se donne pour objectif de poursuivre la politique cyclable engagée depuis 2006 sur l’ensemble de son territoire et de faciliter la mobilité du quotidien des Yvelinois, en concertation avec les collectivités et les représentants des usagers. Le réseau cyclable yvelinois, qui comptabilise aujourd’hui 1 120 km, devrait atteindre, d’ici 2027, 1 350 km, puis 1 600 km (post 2027). À terme, la collectivité aura mis en place un réseau cyclable continu et sécurisé.
« Acteur légitime des mobilités, à travers son réseau routier et garant de la cohérence territoriale, le Département des Yvelines s’est engagé dans une politique cyclable forte dès 2006, souligne Pierre Bédier (LR), président du Conseil départemental des Yvelines. Avec ce nouveau Plan vélo, il s’agit d’asseoir la place du vélo dans les déplacements du quotidien et ainsi d’offrir une réelle alternative à la voiture. » D’autant qu’avec la guerre en Ukraine, la crise sanitaire, la reprise économique dans cette région du monde et la spéculation, les prix de l’énergie, et notamment les prix des carburants à la pompe, n’ont cessé de flamber ces derniers mois.
« Avec ce plan ambitieux de la nouvelle politique vélo, nous voulons véritablement encourager et accompagner les changements d’habitudes des Yvelines en mobilité, a souligné Richard Delepierre, vice-président aux transports et aux mobilités et maire MoDem du Chesnay-Rocquencourt, lors de la présentation du plan en séance. Notre objectif principal est de disposer d’un réseau cyclable structurant, continu et sécurisé. » Pour ce faire, et durant les cinq prochaines années, le Département s’est donc fixé plusieurs objectifs à atteindre. Il s’agit tout d’abord d’achever la véloroute « La Seine à Vélo » et de développer l’attractivité touristique des deux autres véloroutes nationales : la Véloscénie Paris-Le-Mont- Saint-Michel et l’Avenue Verte London Paris. Les futurs aménagements vont aussi s’inscrire dans le développement des axes régionaux du « RER-V », en lien avec les départements voisins.
Le CD78 compte également assurer la desserte des sites des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Avec ses quatre sites olympiques (le Vélodrome national, le Golf national, la colline d’Élancourt et le stadium de BMX), Saint-Quentin-en-Yvelines sera particulièrement concernée par ces aménagements et investissements.
D’autres réalisations sont d’ores et déjà prévues comme les franchissements aux points d’interruption du réseau cyclable, l’accessibilité des établissements scolaires à vélo dans un rayon adapté à la carte scolaire, l’accessibilité des gares à vélo dans un rayon adapté dont notamment les gares du secteur rural, la continuité des itinéraires structurants prioritairement consacrés à la mobilité du quotidien,… ou encore la garantie d’une offre qualitative de services (marque nationale « Accueil Vélo », stationnements sécurisés, haltes vélo), et l’aménagement d’espaces de loisirs et de sport.
Dans le réseau cyclable structurant, pas moins de 300 km incombent à d’autres collectivités, en ce qui concerne leur aménagement.
Par le biais de subventions, le Département leur vient en aide afin qu’elles complètent, par une offre locale, le maillage structurant. Ainsi, le montant moyen consacré aux subventions en matière de liaisons douces a été doublé (environ 1 M€ par an aujourd’hui) sur 2022-2027 soit 12 M€ pour la période. Par ailleurs, le plafond actuel de 500 000 € de subvention accordée par intercommunalité et par an, a été supprimé. Enfin, le nouveau dispositif d’aides aux projets locaux de circulations douces est adossé au plan vélo départemental 2022-2027, et au nouveau schéma directeur cyclable.
Ainsi, l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, déjà bonne élève en la matière avec ses quelque 420 km d’itinéraires cyclables, doit également bénéficier de cette nouvelle mesure. « Cela répond à nos ambitions d’autant que les villes ne peuvent pas faire seules et ont bien besoin de ces financements », a remercié Bertrand Coquard (UDI), conseiller départemental et élu saint-quentinois.
Vice-président de SQY chargé des transports, Jean-Baptiste Hamonic (MoDem) rappelle que « le département avec son plan vélo, la Région avec le RER Vélo, SQY avec son schéma directeur cyclable adopté en décembre (37 millions d’euros sur 10 ans, 240 km d’itinéraires avec stationnements) et les communes avec leurs plans locaux (c’est le cas à Villepreux actuellement) témoignent de cette volonté et de cette ambition – très concrète – qu’ont les collectivités locales en matière de développement des mobilités douces. Et ce malgré un contexte budgétaire extrêmement contraint ».
Le développement des pistes cyclables permet de faciliter les mobilités douces dans le département.
Et d’ajouter : « Nous sommes en lien avec le CD78 depuis un moment, car il est important de prévoir des continuités cyclables entre le plan du département (par définition sur les départementales) et le schéma directeur de SQY (voiries d’intérêt communautaire). C’est un travail qui a pour objectif la cohérence d’ensemble, pour les usagers, pour des itinéraires de bout en bout qualitatifs, sécurisés et sécurisants pour les cyclistes dont les “vélo-taffeurs“. »
Enfin l’élu souligne que « l’échéance JOP 2024 est une étape cruciale à ne pas manquer. D’autant plus que nos territoires vont accueillir quatre disciplines liées au vélo : BMX, VTT, piste et route » et l’aspect écologique de ce plan.
« Le plus important demeure l’ambition partagée, je crois, de se donner les moyens de faire du vélo une mobilité pour les déplacements du quotidien de tous les Saint-Quentinois et Yvelinois. Pour moi, cela incarne aussi l’écologie pragmatique de terrain. Celle des solutions concrètes », conclut-il.
