Une nouvelle étape dans l’allègement des mesures contre le Covid-19. Depuis le 28 février, en lien avec l’amélioration de la situation sanitaire, le port du masque n’est plus obligatoire dans certains Établissements recevant du public (ERP) soumis au passe vaccinal, comme les bars, restaurants, cinémas ou encore les théâtres.

À Saint-Quentin-en-Yvelines comme ailleurs, le soulagement est de mise chez beaucoup, notamment les gérants de restaurants. « C’est tout un ensemble, pour tout le monde. Avant que l’on soit des employés ou des patrons, on est aussi des individus à part entière, et on est bien contents pour nos clients et pour nous-mêmes. On ne le voyait plus, mais là, tout le monde a retrouvé le sourire », confiait le 2 mars le responsable du Clara Pub, à Plaisir.

Même avis chez certains clients des bars et restaurants. « On revit, se réjouit une cliente du Up to you, à Montigny-le-Bretonneux. Après, ce serait bien que ça se [généralise] dans les autres lieux […]. Chez le médecin par exemple, je pensais qu’il n’y en avait plus besoin, et au final si. Et je ne vois pas beaucoup la différence entre un cabinet dentaire, par exemple, ET un restaurant. »

Pour d’autres, la fin du masque dans les ERP soumis au passe vaccinal passe néanmoins beaucoup plus inaperçue. Toujours au Up to you, Romain, venu déjeuner avec ses collègues, et travaillant à proximité, avoue avoir oublié la levée de cette obligation en arrivant : « C’est le serveur qui nous l’a rappelé, car on avait pris l’habitude de le mettre. » Il ajoute que si, en hiver, « il n’est pas si dérangeant que ça », pour lui, « en été, ce sera plus agréable » de ne pas devoir le porter, de même qu’« en horaire d’afterwork, le soir ».

D’autres ne semblaient pas non plus excessivement gênés par le port du masque. Comme Maryline, croisée à l’entrée du cinéma UGC du centre commercial SQY Ouest, à Montigny-le-Bretonneux. « Je passe toute la journée avec (à son travail, Ndlr). Puis ne rien dire avec le masque, ce n’est pas gênant, juge-t-elle. D’autres y sont aussi quelque peu indifférents. « C’est plus agréable, mais ça ne change rien à la vie, lâche Valentin. D’habitude, je prends des pop-corn (la consommation de nourriture et de boissons étant de nouveau autorisée depuis la mi-février, Ndlr), donc je l’enlève quand même. »

Pour d’autres adeptes des salles obscures, en revanche, la levée de l’obligation du port du masque change en revanche tout. « Clairement, avant, je n’y allais pas, je ne voyais pas l’intérêt de payer 15 euros pour devoir porter un masque », glisse Yohann, interrogé à la sortie de sa séance du film Maison de retraite. Certains spectateurs semblent à l’inverse plus méfiants quant à cet allègement des restrictions. « Ce n’est pas envisageable », estime Marvyn, qui venait de réserver sa place et assurait qu’il allait garder son masque pendant la projection.

Ces levées de restrictions vont bientôt être suivies par d’autres puisque, le 3 mars, sur TF1, Jean Castex a annoncé la suspension du passe vaccinal à compter du 14 mars. Une date à laquelle la fin de l’obligation du port du masque sera étendue aux commerces, entreprises, administrations, et aux salles de classe. Il restera en revanche en vigueur dans les transports collectifs, tandis que le passe sanitaire conditionnera toujours l’accès aux établissements de santé et Ehpad, et les soignants seront toujours soumis à l’obligation vaccinale.

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