À Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) comme partout en France et en Europe, plusieurs actions caritatives en soutien à l’Ukraine ont commencé et se poursuivent. Le Secours populaire des Yvelines (SPF78) organisait le 1er mars, à la gare de SQY, une collecte de fonds en faveur de la population ukrainienne, affectée par la guerre. Une vingtaine de bénévoles se sont mobilisés pour récolter des dons et les envoyer à des associations partenaires.

« On agit au plan local dans les Yvelines et toute la France pour aider les personnes en situation de précarité, on agit aussi au plan international avec des partenaires locaux. On travaille avec des associations qui sont identifiées sur place, avec qui on travaille tout au long de l’année, parfois dans des contextes de création de projets, parfois dans des contextes de crise comme c’est le cas là aujourd’hui en Ukraine, explique Lénica Vautier, chargée de développement du réseau solidaire au SPF78. On a été contactés par trois de nos partenaires avec qui on a des projets à long terme. »

En l’occurrence, PKPS qui propose des solutions d’hébergement et de l’aide alimentaire aux réfugiés ukrainiens, Four leaf clover, « association avec qui on travaille à l’année pour les villages Copains du monde (mouvement d’enfants bénévoles mobilisés pour les opérations du SPF, Ndlr) », et Ambrella, « coordination de 28 ONG qui accueillent les réfugiés », énumère-t-elle, ajoutant qu’ « au plan national, le SPF a débloqué 50 000 euros, qu’il a envoyés à ces trois associations, et au plan local, dans chaque département, on organise des collectes pour pouvoir rajouter à ces fonds ».

Des dons financiers qui ont donc été privilégiés à ceux de matériel. « Les dons de matériel, c’est compliqué de les amener sur place et on n’est même pas sûrs qu’ils correspondent à des vrais besoins des personnes. Par exemple, si on amène des vêtements, on ne sait pas si c’est vraiment ces tailles-là qu’il faut, justifie la chargée de développement du réseau solidaire. Donc on envoie de l’argent et eux s’en servent pour acheter, et en même temps, ça permet de relancer l’économie locale. »

Le 1er mars, une vingtaine de bénévoles du Secours populaire ont fait appel à la générosité des passants empruntant la diagonale près de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, récoltant 545,34 euros.

Durant deux heures et demie, des bénévoles issus de plusieurs structures du SPF ont fait appel à la générosité des passants empruntant la diagonale près de la gare. Parmi eux, Jean-Luc Frier, bénévole et coresponsable de l’antenne de Guyancourt du SPF. « J’ai dû récolter une vingtaine d’euros, témoigne-t-il, saluant la mobilisation des donateurs. La collecte s’est très bien passée, on est allés au devant des gens qui en général ont été vraiment généreux. Ils se sentent bien touchés par ce qu’il se passe actuellement au-delà de nos frontières et ont envie de participer, donner, chacun avec ses moyens, quelques sous. »

545,34 euros ont été récoltés ce jour-là. Les fonds collectés seront envoyés au SPF national, qui les acheminera vers « une association sur place qui connaît les besoins, les personnes… », ajoute Lénica Vautier. Une cagnotte en ligne est aussi disponible, via le lien bit.ly/urgence_ukraine. À l’issue de la première journée, 1 500 euros avaient déjà été récoltés. « Pour nous, c’est du jamais vu depuis le tsunami [en Indonésie] »,
affirme Lénica Vautier, annonçant aussi que d’autres collectes physiques vont avoir lieu : « Ça va continuer jusqu’à ce qu’ils (les Ukrainiens, Ndlr) n’aient plus besoin et malheureusement, ça n’a pas l’air d’être tout de suite. »

Un peu partout dans l’agglomération, s’organise un élan de soutien à l’Ukraine. Le cirque Zavatta-Douchet, installé à l’Île de loisirs jusqu’au 13 mars, confie dans un communiqué avoir « une forte pensée pour tous les artistes ukrainiens que nous connaissons et que nous avons déjà eu la chance de voir travailler » et se dit « prêt à accueillir des artistes ukrainiens », annonçant aussi qu’il va le faire pour l’un de ses artistes « parti chercher son épouse ukrainienne qui, aux dernières nouvelles, tentait de se rendre en Europe, en Pologne ».

Les mairies de SQY se mobilisent également sur la question ukrainienne. Et là, ce sont davantage des collectes de matériel qui sont mises en place. Coignières organise une collecte de produits de première nécessité (logistique, hygiène et secours) en mairie jusqu’au 9 mars. À Maurepas, la collecte a lieu, en cette semaine du 7 mars, du lundi au vendredi de 14 h à 18 h, et le samedi de 9 h à 12 h, dans les locaux de l’ancienne trésorerie, au niveau du parking du square du Bazois.

À Trappes, le maire, Ali Rabeh (Génération.s), proposera lors du conseil municipal du 22 mars le vote d’une subvention exceptionnelle de 5 000 euros en faveur du SPF78. À Montigny, une collecte de produits de première nécessité est ouverte à la mairie, jusqu’au 12 mars, jour où est prévu un rassemblement citoyen à 12 h sur le parvis de l’hôtel de Ville. De son côté, Guyancourt indique être « en train de recenser les hébergements disponibles sur le territoire communal » et mettra prochainement à disposition des habitants un formulaire sur le site pour celles et ceux souhaitant loger des réfugiés. La Ville annonce par ailleurs avoir « contacté [ses] associations locales » et travaille à organiser un point de collecte et un concert de solidarité.

À la mairie de Voisins, un point de collecte de dons est ouvert jusqu’au 18 mars. À Magny, deux points de collecte sont disponibles, en mairie et au centre Schweitzer. Aux Clayes, de nouvelles permanences de collecte seront programmées après celle du 4 mars (renseignements au 01 30 79 39 50 ou au 01 30 79 39 51). À Villepreux, un point de collecte a été placé à la mairie. Des drapeaux ukrainiens ont par ailleurs été hissés près de certaines mairies. Les personnes qui le souhaitent peuvent proposer des solutions d’hébergement à des réfugiés en complétant les formulaires disponibles sur les sites internet des mairies et/ou en envoyant un mail à perspectives.ukrainiennes@gmail.com. Pour les listes des dons acceptés, consulter les sites internet municipaux.