La Ville de Guyancourt et le bailleur Les Résidences Yvelines-Essonne ont inauguré, le 8 décembre, 15 logements. Tous en locatif social, ils sont situés non loin de la mairie, où a eu lieu l’inauguration. Livrés en juin dernier après un peu plus de deux ans de travaux – le chantier a débuté en février 2019 – en comptant les interruptions dues à la crise sanitaire, ces appartements ont été très rapidement occupés puisque « fin juillet, tous les locataires étaient dans les logements », affirme Arnaud Legros, président du directoire des Résidences.

Il ajoute que si « les nouvelles constructions, ça a été », en revanche, « lever les problèmes de toutes les difficultés du terrain, gérer les résidences, ça a été compliqué ». Car l’opération, remontant à il y a environ 20 ans, a connu moult démêlés. Le terrain, d’une surface de 1 422 m² et racheté par l’Opievoy (ancien nom des Résidences, Ndlr) à la fin des années 1990, était en friche depuis le départ d’une entreprise de serrurerie, raconte Arnaud Legros, qui découvre un projet bloqué à son arrivée en 2015.

« On cherchait des promoteurs, personne ne voulait venir, évoque le président du directoire. On a [finalement] réussi à trouver un promoteur local qui a bien voulu jouer le jeu. Le maire nous a éminemment aidés et, surtout, a été très patient. » Car il a encore fallu compter cinq ans de démêlés, selon le dirigeant des Résidences, avant le temps de la construction qui « lui, s’est bien passé ». Pour enfin, donc, voir sortir de terre au début de l’été dernier cette « très belle résidence » s’inscrivant dans la lignée des objectifs du bailleur de construire « plutôt des petites unités, pas forcément très hautes, à taille humaine », souligne Arnaud Legros.

Et ce, dans un quartier qui avait besoin de ce type de logements, estime le maire de Guyancourt, François Morton (DVG). « C’est assez sympa, c’est une petite opération, et surtout, c’était la volonté très claire de la Ville […] d’avoir ces logements sociaux dans tous les quartiers de la ville, avec cet équilibre accession-logements sociaux, avance-t-il. Ça rééquilibre, car on avait surtout des propriétaires en centre-ville. L’idée, c’était d’amener du locatif social dans le centre-ville et village. »

Et de poursuivre : « La ville de Guyancourt, est-ce qu’elle en a besoin ? Je ne sais pas (la commune compte environ 48 % de logements sociaux, Ndlr), mais en tout cas, les habitants de la région Île-de-France, ils en ont besoin. Donc ça participe à cette notion de parcours résidentiel au sein même de Guyancourt. » L’édile estime d’ailleurs que le fait que ces logements soient tous en locatif social a pu contribuer à freiner le projet. « Je pense qu’on aurait dit ‘‘On fait de l’accession libre’’, il n’y aurait pas eu de problème, glisse-t-il. En 2004, le projet de la Ville, c’était bien du 100 % logement locatif social, en petite quantité, car ce n’est pas une grosse parcelle. Donc une économie assez compliquée à trouver […]. C’est ce qui a fait traîner les choses sur les 20 dernières années. [Et] Il y a probablement déjà eu des obstacles avant. »

Mais désormais, ce programme a été mené à bien. Il se compose d’un studio, de quatre T2, de huit T3, et de deux T4. Les locataires paient entre six et dix euros le m² environ. Parmi eux, Mehdi, 31 ans, croisé lors de l’inauguration. Passé par une association d’aide au logement pour trouver un deux pièces au sein de cette résidence, il vivait auparavant chez ses parents près de Houdan, puis en logement passerelle à Guyancourt. « Avant, j’avais 25 m², maintenant j’ai 50 à 60 m², témoigne le jeune homme. C’est vraiment très bien, on est bien logés. Dès le début, tout le monde a senti que c’était positif. »

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