Le quartier des Petits Prés, à Élancourt, va subir une profonde restructuration dans les prochaines années. À ce titre, était organisée le 16 novembre une réunion en visio afin de présenter aux habitants les grandes orientations de ce projet de réhabilitation et de résidentialisation des 1 000 logements collectifs du quartier (dont 74 % sont des logements sociaux).

Une enquête sociale ce mois-ci, puis des propositions de relogement en 2022

Et les questions n’ont pas manqué de tomber pour la cinquantaine de participants connectés. Sans surprise, les sujets les plus évoqués dans le tchat, où les habitants pouvaient faire part par écrit de leurs remarques et interrogations, concernaient les démolitions de logements – et le relogement qui s’ensuivra –, ainsi que celles des deux écoles du quartier.

Sur le premier point, 68 logements, répartis sur trois bâtiments et demi, vont être détruits, en 2023 et 2024. Ce qui a suscité inquiétude et mécontentement chez certains locataires. « On n’a jamais rien eu aux Petits Prés en 30 ans et, une fois que des travaux et une amélioration vont être faits, on se fait jeter », commente une femme. « Des entretiens sont-ils prévus avec chaque locataire ? » questionne une habitante. « Et ceux qui ne veulent pas quitter leur logement  ? » glisse quant à elle une autre Élancourtoise. « Pourquoi pas un référendum pour la destruction des bâtiments ? » réclame un habitant.

Concernant le relogement, Marie Sizun, directrice déléguée Yvelines chez Seqens, l’un des bailleurs des résidences, indique qu’une enquête sociale devait commencer le 24 novembre (voir notre édition du mardi 16 novembre 2021). « Pendant un mois, on va recueillir la situation des familles, précise-t-elle. On a la chance chez Seqens d’avoir beaucoup de logements (100 000 logements en Île-de-France dont 5 000 sur SQY). Donc on est plutôt rassurés sur notre capacité à reloger 65 familles (sur les 68 logements à démolir, il y a déjà trois mises en vacance, Ndlr). »

« Suite à cette enquête, à partir de janvier-février, on va commencer à faire les propositions aux familles, poursuit-elle. Les propositions vont être faites à partir de février, et pendant toute l’année 2022. Il faut qu’on ait relogé ces premières familles pour la fin 2022. » Elle assure que, chez Seqens, les travaux de réhabilitation et de résidentialisation ne feront pas l’objet d’une augmentation de loyer, alors que le représentant de 1001 vies habitat, autre bailleur du quartier, révèle lui que sera demandée « une contribution aux locataires » pour la réhabilitation.

Au sujet des écoles, l’école maternelle Les Boutons d’or et le groupe scolaires les Petits Prés doivent être détruits, pour fusionner au sein d’un nouveau groupe scolaire de 15 à 18 classes, qui verra le jour à la place de l’actuelle école des Petits Prés. « Où iront les enfants entre-temps ? » s’inquiète un habitant. « Moi, je ne veux pas qu’ils détruisent l’école des Petits Prés », affirme quant à lui un autre habitant.

« C’est un projet de démolition et de reconstruction »

« C’est un projet de démolition et de reconstruction, rappelle Thierry Michel, premier adjoint élancourtois. L’école les Petits Prés et l’école Les Boutons d’or continueront de fonctionner, nous travaillerons sur la conception et la construction de ce nouveau groupe scolaire, et une fois qu’il sera réalisé, les deux pôles seront à ce moment-là démolis.»

« Le groupe scolaire va reprendre l’entièreté des classes primaires et maternelles, informe quant à lui Frédéric Pélegrin, adjoint à l’aménagement et à l’urbanisme à Élancourt.
L’idée est d’apporter plus d’espace, de confort, de matériel et de conditions favorables pour l’exercice des activités scolaires et pédagogiques. » Il annonce aussi qu’une maison des services, reprenant la Maison des enfants (l’annexe de l’Agora, l’Agora en elle-même étant conservée, Ndlr) sera aménagée à côté de l’école. Le futur groupe scolaire doit être livré d’ici 2027.

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