Un nouveau département d’études ouvre à l’UFR Simone Veil-santé. Spécialisé dans la médecine des activités physiques et sportives, il a été inauguré lors de la troisième édition du Symposium sport santé de l’UVSQ le 24 septembre. Consacré cette année au handicap, cet événement a exposé les grandes lignes de ce nouveau programme d’études universitaires.

La centralisation de la prise en charge

L’idée de cette création viendrait historiquement d’une importante activité sportive dans l’Ouest parisien, selon le chirurgien, orthopédiste, et professeur, Thomas Bauer, directeur du nouveau département. « Il y a beaucoup de patients qui présentent des pathologies sportives. Il y a aussi beaucoup de médecins du sport, de kinésithérapeutes, de médecins de club, de fédérations et des collectivités locales qui ont besoin de certains savoirs, car, sans ça, ce sont des freins pour faire des préventions et des prises en charge médicale », explique-t-il.

L’objectif de ce département de médecine des activités physiques et sportives est donc de faciliter la centralisation de la prise en charge de toutes les pathologies liées au sport, et d’apporter une réponse plus rapide aux sportifs et aux médecins. Ces derniers « n’arrivaient pas à se fédérer, indique le professeur. Du coup, on avait une errance dans les diagnostics ou du retard dans la prise en charge et dans le retour au sport. »

Concrètement, il s’agira notamment de répondre « aux questions des clubs qui pourront s’adresser plus facilement à nous grâce à un guichet unique, et ils pourront s’en référer à un expert pour faire des bilans », illustre le professeur et chirurgien.

En même temps, ce nouveau département va travailler sur l’amélioration des recherches dans la médecine du sport. « [Il] s’inscrit dans la démarche de l’UFR Simone Veil. On ne va pas faire que de l’accès aux soins, mais on va aussi faire de la recherche clinique, pathologique, cardiologique, respiratoire, tout ce qui s’inscrira dans l’amélioration de la prise en charge, des connaissances et des entraînements », détaille Thomas Bauer. En découlera ensuite et progressivement la mise en place de registres de la prévention, « pour améliorer la condition des sportifs », poursuit-il.

Enfin, la formation est également au programme de ce département de santé. Grâce aux diplômes interuniversitaires, que les initiateurs du projet coordonnent déjà, ces derniers vont créer des programmes pédagogiques plus « cohérents », selon Thomas Bauer. Ces formations seront ouvertes aux médecins de clubs, mais aussi aux associations. « On veut quelque chose d’ouvert à tout le monde. […] Il y a beaucoup d’inconnues sur les sportifs », observe-t-il.

Des programmes pédagogiques plus « cohérents »

Mais pour le moment, il n’existe pas de lieu unique pour accueillir ce nouvel enseignement et ses futurs étudiants professionnels. Le statut administratif du département est à l’UFR Simone Veil à Guyancourt, mais les acteurs, eux, sont répartis entre l’hôpital Ambroise Paré, de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, Foch de Suresnes, Raymond-Poincaré et le centre hospitalier de Versailles.

« L’idée à court terme est de pouvoir donner un accès par téléphone et par adresse mail pour avoir un accès aux experts », annonce-t-il. Sachant qu’il n’y a pas encore d’inscriptions pour l’instant. « Nous venons d’avoir l’aval des instances universitaires », précise le professeur.

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