Le 16 août à 20 heures, Emmanuel Macron s’exprimait lors d’une allocution en réaction à la prise de pouvoir de l’Afghanistan par les talibans. Il a déclaré vouloir protéger les Afghans qui ont aidé la France et qui sont désormais menacés. Plusieurs opérations d’évacuation de ressortissants français, étrangers, et d’Afghans ont depuis eu lieu.

Dans la foulée, c’est au tour des élus des Yvelines de se mobiliser au travers de deux tribunes, pour dénoncer le retour des Talibans et appeler à la mobilisation envers le peuple afghan. Au total pour le moment, ils sont trente à en avoir signé une et 102 une autre. Ils sont pour la plupart des maires, des adjoints, des conseillers municipaux ou encore des conseillers régionaux d’Île-de-France, tous à gauche de l’échiquier politique.

Tous ont apposé leur signature pour organiser localement l’accueil des réfugiés. « En tant qu’élus, nous sommes disponibles pour aider et accompagner ces citoyens qui quittent leur pays, non par envie, mais par peur d’un avenir où règne le chaos », peut-on lire dans l’un des manifestes, datant du 18 août.

« Nous le ferons ! Quelle que soit notre situation ! »

Bertrand Houillon (Génération.s), maire de Magny-les-Hameaux, fait partie des signataires des deux tribunes. Sur sa page Facebook, le soir de l’allocution du président, il déclarait déjà : « S’il faut que nous fassions une place aux opprimées et opprimés : nous le ferons ! Quelle que soit notre situation ! […] Je proposerai donc à l’État de participer à un élan citoyen de solidarité pour l’accueil et l’accompagnement de réfugiés à Magny-les-Hameaux tout simplement ! »

Le maire de Guyancourt, François Morton (DVG), a lui aussi signé l’une des deux tribunes avec Didier Fischer (DVG), maire de Coignières et Ali Rabeh (Génération.s), maire de Trappes. Ils se sont engagés à remplir leur « devoir en organisant dans [leurs] communes l’arrivée de ces réfugiés politiques ».

Ainsi, dans un communiqué de presse, François Morton précise ce dernier point, en faisant état de son dispositif d’urgence, à savoir une résidence sociale de 192 places et de 43 places d’hébergement temporaire. Cette structure pourrait accueillir des réfugiés, précise le maire. Sachant que ce type de dispositif est prévu par la loi – à savoir une place pour 1 000 habitants dans les communes qui composent une agglomération de plus de 100 000 habitants – mais tous les territoires n’en disposent pas, regrette François Morton dans son communiqué. D’ailleurs, dans ce dernier, l’édile s’engage aussi à scolariser les enfants de niveau maternelle et élémentaire.

CREDIT PHOTO : CAPTURE D’ECRAN