Éducation physique, pratiques et culture sportives. C’est le nom de la nouvelle spécialité qui sera proposée au lycée des Sept Mares, à Maurepas, à partir de septembre prochain, comme l’avaient notamment déjà rapporté plusieurs médias locaux. L’établissement, qui sera l’un des trois seuls de l’académie de Versailles à la dispenser, revêt historiquement une forte identité sportive puisqu’il proposait depuis 1999 une option sport, mais celle-ci a été touchée en 2019 avec la réforme des lycées. « Elle existe encore, mais sous la forme d’un enseignement optionnel, […]. Mais l’option renforcée, complémentaire, lourde, de détermination qui existait avant, n’existe plus », précise Marc Legein, professeur d’EPS au sein de ce lycée de 800 élèves, qui sera l’enseignant chargé de la future spécialité.

« Ça a été annoncé par le ministre Blanquer [en novembre], dans le cadre de la promotion du sport dans l’optique des JO, explique-t-il à propos de cette spécialité. On était la seule discipline à ne pas avoir la spécialité EPS. […] L’inspection a été chercher d’abord les trois établissements [de l’académie] qui avaient cette expérience, […] dont le nôtre. […] On s’est proposés, forcément, de par notre passé et notre expérience. »

C’est en 1re que les élèves pourront intégrer la spécialité. Celle-ci vise à « pratiquer de façon approfondie, comprendre ce qui nous fait agir (connaissance du fonctionnement physique et psychique du corps à l’effort), en interaction avec les autres (les aspects psychologiques des pratiques collectives) et dans une société où la place du sport est grandissante (histoire, économie et dérives du sport de haut niveau) », mais aussi à travailler sur les questions « dopage, arbitrage, rôle social du sport, etc. », résume le lycée des Sept Mares. Le volume horaire de l’enseignement s’élèvera à quatre heures par semaine en 1re et six heures en terminale.

« En quelque sorte, ça ne va pas être tellement différent [en termes de contenu] » selon Marc Legein, reconnaissant toutefois une pratique « approfondie des activités physiques, sportives et artistiques » incluant « des champs qui vont aller au-delà de la pratique sportive, […] comme les sciences ou les humanités, avec des contenus théoriques ». Mais l’enseignant souligne que certains contenus théoriques étaient aussi proposés dans l’option sport. D’après, lui, la principale différence se situera surtout au niveau des coefficients : 16 en terminale pour la spécialité, contre 0,6 dans l’actuelle option. Les élèves pourront toutefois abandonner la spécialité après la 1re. Ils seront alors évalués avec un coefficient 5.

Projet phare de la nouvelle spécialité : un partenariat entre le lycée et le Vélodrome national pour la pratique du BMX. « On a essayé de trouver quelque chose qui pouvait être intéressant et en rapport avec notre géographie proche », affirme Marc Legein, avançant aussi l’attachement de l’établissement à un territoire « qui est Terre de Jeux 2024 ».

La spécialité pourra accueillir jusqu’à 35 élèves, mais, en réalité, elle devrait plutôt en compter « une vingtaine » au total, « dont environ cinq de l’extérieur », la quinzaine restante ayant déjà suivi l’option EPS du lycée, fait savoir Marc Legein, qui ajoute que c’est du « 50-50 » dans l’établissement entre ceux qui suivaient déjà l’option sport et seraient partants pour intégrer la spécialité, et ceux qui préfèrent poursuivre l’EPS en option. À noter que la spécialité est même ouverte à des élèves n’ayant jamais suivi d’option sport. « Il n’y a pas de recrutement », assure le prof. Même si « bien sûr, ceux qui viennent, ils ont vu ce qu’on allait y faire et y exiger ; enfin, j’espère », poursuit-il.

On devrait en savoir plus sur les effectifs exacts aux alentours de la mi-juin, avec les inscriptions. Les élèves entrant dans cette spécialité se destinent à des parcours tels que « les Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives, Ndlr) » ou « tous les métiers qui pourraient avoir un rapport avec le sport et avec le corps », évoque Marc Legein.

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