« C’est plus pratique maintenant », affirme Omar, habitant de La Verrière et père de famille de cinq enfants, en faisant référence à la mise en place d’un bus de la Protection maternelle et infantile (PMI) dans sa commune, depuis l’année dernière. Ce jeudi 22 avril, plusieurs familles ont pris rendez-vous pour un examen dans le bus, garé au niveau du Scarabée. Omar, lui, a emmené sa petite fille de 20 mois pour lui faire faire un vaccin, et son autre fille de 3 ans doit réaliser un examen de routine. « On les amenait à Maurepas avant, se remémore-t-il. Mais ça nous arrange ici. »

« On a très peu d’absences depuis le bus »

En effet, en 2016, le centre PMI de la Verrière a fermé après décision du conseil départemental. Un centre – ouvert tous les jours – a ensuite ouvert à Maurepas. Puis il a été déplacé à Élancourt en février dernier, selon l’infirmière et puéricultrice Sandrine Guillou. C’est dans la foulée que le Département a mis en place un arrêt du bus à La Verrière. « Il y a eu une seule consultation en mars 2020, puis on a arrêté à cause du confinement, puis on a repris en octobre 2020 », explique-t-elle.

Installée dans le bus avec le docteur Dominique Audier-Dufour, toute la journée elles administrent les vaccins et font de la prévention sur l’alimentation, le couchage, l’éducation… Le bus vient une fois par mois (son passage le 20 mai a été annulé, Ndlr) et ces visites sont obligatoires pour les familles. Ces dernières viennent tous les mois ou tous les six mois selon l’âge des enfants, que le bus accueille jusqu’à six ans.

Un bus PMI à Coignières

Pourtant lors de la fermeture du centre à La Verrière, « on a perdu beaucoup de monde, […], beaucoup de familles n’ont pas suivi » fait remarquer Sandrine Guillou, notamment en raison d’un manque de moyens de locomotion. L’arrivée de ce bus a changé la donne. « Ça permet aux familles de La Verrière de réintégrer la PMI, car Élancourt, ce n’est pas à côté, ce n’est pas facile d’accès », poursuit l’infirmière. Désormais, elles sont plus assidues. « On a très peu d’absences depuis le bus. Les familles sont motivées pour venir », observe Dominique Audier-Dufour.

Le suivi des enfants est donc plus sérieux, selon l’infirmière, et les familles en sont conscientes. « L’avantage, c’est qu’ils connaissent tous les enfants depuis la naissance », reconnaît Omar. Ce dernier avait pour un temps opté pour un pédiatre à Maurepas, mais après son départ soudain, il n’a pas réussi à en trouver un autre. « Il y a un désert médical pour les pédiatres. Il y en a, mais ils ne prennent pas les nouveaux patients », constate-t-il. Le bus est donc une bonne solution pour lui.

Néanmoins, à Coignières, la situation semble plus préoccupante. Il n’y a plus de centre PMI, selon l’infirmière et le docteur. Les familles doivent aller jusqu’à Élancourt. « On a perdu encore plus de monde », observe Sandrine Guillou. Mais cette situation devrait changer avec l’ajout de Coignières sur l’itinéraire du bus PMI en septembre.