Un semblant de déjà vu ? L’année dernière, Emmanuel Macron confinait la France et fermait les écoles, en raison de l’ampleur que prenait la crise sanitaire, notamment en réanimation. Un peu plus d’un an après, le 31 mars 2021, le président de la République reconfine intégralement la France et ferme à nouveau les écoles, en raison de l’aggravation de la crise sanitaire, comme la multiplication des cas de Covid-19 dans les établissements scolaires.

Ainsi, les écoles maternelles, primaires et les crèches ferment du 5 au 25 avril. Tout comme les collèges et les lycées, qui rouvriront leurs classes a priori le 3 mai. Les vacances de printemps seront les mêmes pour toutes les zones, à savoir du 12 au 25 avril et cela vaut aussi pour les lycées professionnels et les apprentis. Ces restrictions concernent également les activités périscolaires et extrascolaires, qui sont suspendues.

261 000 ordinateurs et tablettes

Tout comme pendant le premier confinement, les enfants du personnel prioritaire, comme les soignants, bénéficient d’un dispositif d’accueil, a annoncé Emmanuel Macron ce soir-là. Et les salariés obligés de garder leurs enfants à domicile, à défaut d’avoir une autre solution, peuvent bénéficier de l’activité partielle.

Un enseignement à distance est encore une fois mis en place, comme au premier confinement, mais cette fois, l’académie de Versailles semble mieux préparée. « Grâce à une très forte mobilisation des collectivités territoriales de l’académie, l’équipement numérique des élèves a pu être fortement renforcé. À ce jour, 261 000 ordinateurs et tablettes sont à la disposition des écoles et établissements de l’académie de Versailles », expose cette dernière dans un mail.

Cette situation n’est donc pas inédite et elle était prévisible, quand on voit le nombre de classes qui ont fermé ces derniers temps. « Depuis plusieurs jours, à Villepreux comme ailleurs, nous sommes notifiés par l’Éducation nationale et l’Agence régionale de santé Île-de-France de fermetures de classes dans l’ensemble des établissements scolaires de la ville », a annoncé Jean-Baptiste Hamonic (Modem) sur Facebook, à la suite des annonces du président.

À Voisins-le-Bretonneux par exemple, l’école maternelle de la Grande île avait déjà fermé avant les annonces du chef du gouvernement. Idem à Trappes, une trentaine de classes ont dû être fermées, comme l’annonce un article du Parisien. Au total, dans les Yvelines, au 1er avril, 567 classes et 15 établissements étaient fermés.

Mais ces fermetures ne sont pas les seules conséquences de la crise sanitaire. Dans certains établissements, la cantine était également touchée, obligeant les parents à faire manger leurs enfants chez eux.

À Guyancourt, le 27 mars, la ville postait un message Facebook indiquant : « [Face à] l’absence d’agents sur les écoles Paul-Langevin (maternelle et élémentaire) et les écoles Berthe-Morisot / Sonia-Delaunay, la Ville demande aux parents qui le peuvent de continuer à garder les enfants à la maison sur le temps de restauration pour lundi 29 et mardi 30 mars. »

En effet, au-delà des élèves touchés par le Covid-19, le personnel du service de vie et d’écoles n’est pas épargné. « On a un manque d’effectifs, on a beaucoup de cas contacts dans notre personnel », affirmait, avant les annonces du président, Richard Mézières, adjoint au maire de Guyancourt chargé de l’éducation, de la jeunesse et de la prévention.

Il évoque également la fatigue du personnel face à la durée de la crise. Sachant que le protocole sanitaire impose plus de travail aux agents et aux animateurs, comme le nettoyage de chaque table entre chaque repas. Et concernant le renfort, le réseau de vacataires commence à s’épuiser.

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