Sur la place des Merisiers, à Trappes, même avec l’affluence en ce jour de marché, le 24 mars dernier, difficile de le manquer tant sa couleur rose vif attire l’œil. Le bus AVC (Accident vasculaire cérébral) mis en place par l’ARS Île-de-France, était présent toute la journée, dans la continuité de ce concept existant depuis 2016 et s’arrêtant dans différentes communes franciliennes.

À Trappes, c’était son quatrième passage, à ceci près que le bus a laissé place à un stand en extérieur en raison du contexte sanitaire. « Mais le format est le même », affirme Marie Blanchère, animatrice de filière AVC à l’ARS Île-de-France et cofondatrice du bus AVC. Et les objectifs aussi, à savoir « apprendre à reconnaître ce qu’est un AVC et pouvoir agir, car on s’aperçoit que les gens ne viennent pas à l’hôpital, n’appellent pas le 15, et […] il y a un taux de séquelles et de handicap qui reste qui est très important. Tout le monde sait ce qu’est un infarctus du myocarde, on sait qu’il faut appeler le 15 tout de suite. […] Un AVC, les gens ne savent pas et minimisent les risques », explique-t-elle

« On a dépisté 55 personnes, et on a trouvé des anomalies chez 15 personnes »

Sur le stand, les visiteurs sont d’abord accueillis par une information sur ce qu’est un AVC et comment le détecter, et sont sensibilisés aux facteurs de risques – alcool, drogue, sédentarité -, avant un éventuel dépistage, avec prise de tension artérielle, mini-ECG pour vérifier la régularité du rythme cardiaque, mesure du taux de sucre dans le sang ou encore calcul de l’IMC, précise Marie Blanchère. « S’il y a des résultats qui ne sont pas bons et nécessitent des examens complémentaires, on les renvoie vers leur médecin traitant », ajoute la représentante de l’ARS.

« On a dépisté 55 personnes, et on a trouvé des anomalies chez 15 personnes », indique quant à elle Louison Roch, en 3e année de médecine à l’UVSQ, qui faisait partie des quatre étudiants mobilisés dans le cadre de leur service sanitaire obligatoire et accompagnant ainsi les deux animateurs de l’ARS sur le stand. D’autres personnes sont venues pour une sensibilisation sans se faire dépister, le public dépisté étant surtout des personnes « âgées et qui ne sont pas forcément suivies par leur médecin traitant », fait savoir l’étudiante. Prochaine étape pour le stand AVC : Beynes, le 10 avril.