À l’étude depuis début 2019, le projet d’installation de 14 caméras au lycée de Villaroy à Guyancourt, devrait finalement voir le jour au printemps 2021, selon la Région Île-de-France, qui finance l’aménagement. Mais, pour l’instant, il n’y a « pas de devis […] et pas de connaissance d’échéance de la mise en œuvre du remplacement du système », nuance néanmoins Patricia Raclot, la cheffe d’établissement.

« Nécessaires pour sécuriser les accès du site »

S’élevant à 47 500 euros, ce projet a été présenté et validé par les membres du Conseil d’administration (CA) fin janvier 2021, suite à une réunion de travail avec des représentants de la Région et des représentants élus du conseil d’administration. « D’un commun accord, en tenant compte de la structure des bâtiments du lycée, qui est importante, environ 14 caméras ont été dénombrées comme nécessaires pour sécuriser les accès du site », explique la cheffe du lycée.

Pourtant, en 2019, Robert Bussière, enseignant en physique-chimie au sein de l’établissement et syndiqué à Sud éducation 78, avait refusé de voter pour. « On avait réussi il y a un an et demi. On avait repoussé le projet. Mais c’est revenu à la charge là », raconte-t-il. Sachant que ce dernier n’est désormais plus au CA du lycée de Villaroy.

Alors, si ce projet a refait surface, c’est en raison de l’obsolescence du système actuel de vidéoprotection, d’après Patricia Raclot. « Selon le diagnostic de sécurité établi avec le référent police, la remise à niveau de l’ancien système défaillant est devenue une priorité, notamment dans cette période de Plan Vigipirate renforcé », soutient-elle. Ces dernières années, une augmentation des tensions autour de l’établissement aurait été constatée, selon la Région Île-de-France. Ainsi, l’installation des 14 caméras aura lieu sur les différents accès extérieurs du lycée.

La Région a donc la charge de la rénovation, actuellement en cours d’étude. Sachant que tous les projets de sécurisation par vidéoprotection des lycées franciliens sont d’abord validés par les CA des lycées. Puis la Région finance et réalise les travaux.

Mais cette future installation ne fait pas l’unanimité. « C’est un coût exorbitant (47 500 euros, Ndlr) », lance Robert Bussière. Selon lui, il y a d’autres priorités qui méritent d’être financées par la Région, comme l’achat de masques, de gel, de produits d’entretien, de balisage. « C’est aux frais du lycée. C’est pris sur son budget », affirme-t-il. Il souhaiterait également plus d’assistants d’éducation et d’agents d’entretien. « Plus d’humain », se révolte le syndicat Sud 78, qui dénonce « une entrave à nos libertés ».