Michel Callot a été facilement réélu à la tête de la Fédération française de cyclisme (FFC), le 27 février lors de l’élection qui s’est tenue à distance depuis le Vélodrome national, à Montigny-le-Bretonneux. Le président sortant a recueilli 93,42 % des suffrages exprimés, contre 6,58 % pour Cyrille Guimard (74 ans), déjà candidat malheureux en 2009.

Président de la FFC depuis 2017, Michel Callot, 54 ans, ancien coureur amateur, va donc effectuer un 2e mandat de quatre ans. « C’est une grande satisfaction, d’autant que ça intervient à l’issue d’une campagne qui a été assez violente du côté de nos opposants, et, par conséquent, ça témoigne d’une réaction finalement très fédérale et qui me réjouit beaucoup de la part de notre base », a-t-il déclaré, contacté par La Gazette.

Une campagne assez violente, et pour cause. Cyrille Guimard avait notamment dénoncé des irrégularités liées au scrutin et demandé en vain le report de l’élection. Michel Callot juge que son adversaire « a tellement peu été en capacité de porter un débat d’idées et de projets qu’il s’est accroché à des sujets qui étaient soit des sujets de critiques acerbes sur les personnes, soit, dans un dernier temps, et je pense que c’était un petit peu le vent de la défaite qui le poussait dans ce sens-là, à affirmer toutes sortes de choses mensongères ».

« Ce sont quand même 20 requêtes qui ont été déposées au CNOSF et qui ont toutes été rejetées, souligne le président réélu. J’ai ma bonne conscience pour moi, je n’ai jamais exercé la moindre pression sur quiconque ni utilisé de manière frauduleuse, comme ça avait été évoqué, des moyens de la Fédération pour mener ma campagne. »

Un objectif de six médailles aux JO de Tokyo

Michel Callot va désormais pouvoir s’atteler à ses priorités pour ce 2e mandat. Notamment « le volet sportif », évoque-t-il, alors que ce mandat sera marqué par les JO de Tokyo 2021 et de Paris 2024. Il annonce d’ailleurs un objectif de six médailles au Japon l’été prochain, toutes disciplines cyclistes confondues.

« La 2e grande priorité pour moi, c’est d’arriver à une transformation économique et culturelle de notre fédération pour qu’on soit davantage en capacité d’appréhender des sujets de développement, ajoute le président de la FFC. Notamment les sujets qui doivent nous mettre plus en correspondance avec les évolutions de la société, évolutions liées au phénomène de la mobilité et du vélo en particulier, et puis les évolutions dans les pratiques, avec plein de nouvelles disciplines qui environnent le cyclisme et avec également une dimension loisirs qui est de plus en plus présente chez nos concitoyens, et qu’il faut qu’on soit capables de prendre en compte. »

Des nouvelles disciplines qui progressent, même si le cyclisme français en général voit, lui, son nombre de licenciés diminuer. « On a une activité, plus nettement, qui fait l’objet de cette baisse, c’est le cyclisme sur route, contrairement, par exemple, au BMX et au VTT, qui n’ont cessé de progresser », tempère Michel Callot.

Selon lui, le cyclisme sur route « est confronté à l’évolution de nos modes de vie, à l’urbanisation » et à la « préoccupation sécuritaire » des familles. Il souhaite ainsi « que la Fédération soit un militant très actif de tout ce qui s’inscrit aujourd’hui autour des plans vélo, de la mobilité, de favoriser la possibilité pour les Français de se servir d’un vélo le plus possible en sécurité et dans les meilleures conditions, car cet élan autour du vélo, il va permettre à des familles de retrouver la confiance qu’elles avaient perdue pour pouvoir confier leurs enfants à des clubs cyclistes ».

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