La Semaine olympique et paralympique (SOP) s’est tenue du 1er au 6 février. Il s’agit d’une semaine par an consacrée « à la promotion de la pratique sportive chez les jeunes et à la mobilisation de la communauté éducative autour des valeurs citoyennes et sportives », indique le site internet de Paris 2024. À SQY, les futurs sites olympiques ont été mobilisés. Le stadium de BMX en face du Vélodrome a par exemple accueilli Tony Estanguet le 3 février. Le président du Comité d’organisation des JO 2024 a rencontré des lycéens saint-quentinois pour une découverte du VTT et du BMX.
« On est ravis de pouvoir partager ce moment avec la génération 2024, a déclaré le triple champion olympique de canoë. C’est tellement important, au-delà des compétitions, d’engager et d’entraîner avec nous cette génération, de leur donner envie de découvrir ces sports, ces athlètes. Dès cette semaine, on va mobiliser 500 000 enfants, qui […] vont être mieux sensibilisés à l’importance de la pratique sportive. C’est ici qu’on va accueillir le monde en 2024, et ils seront aux premières loges, soit en tant que bénévoles, soit car ce sera peut-être leur premier job, [car] on va mobiliser 150 000 emplois à travers cette organisation. »
Même message du côté de Vincent Roger, délégué JO de la Région Île-de-France. « Vous êtes la génération des Jeux, et vous avez la chance de préparer, d’êtres les acteurs d’un événement qui se produit tous les 100 ans en France », a-t-il lancé à l’adresse des lycéens. Il insiste sur la sensibilisation de ces jeunes « autour de vraies valeurs que sont les trois piliers de l’olympisme : l’amitié, le respect et l’excellence, qui se conjuguent parfaitement bien avec les valeurs de la République » et souligne le rôle de la Région, dont la feuille de route pour Paris 2024 inclut la jeunesse comme « l’un des éléments phares », autour des trois points : « les valeurs, le volontariat – on aura besoin de 50 000 volontaires qui seront majoritairement en Île-de-France et majoritairement des jeunes – et les métiers liés à l’olympisme ».
Autre enjeu : la santé. Inciter la jeunesse à faire plus de sport est « un vrai sujet de santé publique », estime Vincent Roger, avançant des chiffres « préoccupants ». « 20 % des enfants entre 6 et 9 ans ont des problèmes de surpoids, expose-t-il. Les adolescents ont perdu en 20 ans près de 25 % de leurs capacités cardiovasculaires. […]. En moyenne en Île-de-France, hors période de crise, un enfant passe 6 h par jour devant un écran, et le week-end 8 h. Autant vous dire que pendant la période de confinement, ça a été beaucoup plus et que ce n’est pas sans conséquences. »
Car la crise sanitaire freine la pratique du sport. Illustration avec le témoignage des classes venues au stadium. « C’est sympa, c’est nouveau. Et puis, ça fait deux semaines que je n’ai pas fait de sport », confie Marie, en option sport au lycée des 7 Mares à Maurepas et qui pratique donc normalement 7 h d’EPS par semaine.
Pour la plupart de ces adolescents, c’était une première sur un BMX. « On a un peu échangé, et ce qui était très agréable pour moi, c’était de voir que malgré le fait que c’était la première fois qu’ils pratiquaient ce sport-là, ils se sont amusés, se réjouit Tony Estanguet. Ils se sont rendus compte que c’était difficile et que ça valait la peine aussi d’essayer différents sports. La magie du sport, c’est aussi dans sa diversité. » La même semaine, d’autres classes d’autres niveaux et d’autres établissements ont pu visiter le Vélodrome pour certains, mais aussi le Golf national ou encore la colline d’Élancourt pour d’autres.
« C’est la première fois qu’on vient au Vélodrome »
Dans le cadre de la Semaine olympique et paralympique 2021, un relais symbolique passant par les lieux mythiques du sport français a été organisé du 1er au 5 février par le Centre de ressources d’expertise et de performance sportive (Creps) d’Île-de-France. Le 2 février, ce relais a fait étape à SQY, au Vélodrome national et au Golf national.
« L’idée est de faire connaître aux jeunes les activités sportives et de les faire s’initier aux pratiques sportives, dans l’optique de dire que le sport est porteur de valeurs, résume Michel Godard, le directeur du Creps Île-de-France, qui se félicite d’avoir réussi à maintenir l’organisation malgré la crise sanitaire. On a organisé des activités avec des scolaires, du primaire au lycée, et tous ces jeunes-là vont pratiquer pendant une demi-journée, visiter le site, rencontrer des sportifs de haut niveau. »
Le 2 février, des élèves du lycée Louis Blériot ont ainsi pu visiter le Vélodrome, échanger avec le champion de cyclisme sur piste François Pervis, et pratiquer du VTT et du BMX. « On aime bien, c’est la première fois qu’on vient au Vélodrome », nous a confié un groupe de lycéens.