Une pièce mettant à l’honneur des habitants de SQY. C’est le projet de Catherine Lenne, metteuse en scène et directrice artistique de la compagnie Sept septembre, qui doit déboucher sur une pièce intitulée J’habite #saintquentinenyvelines et moult fois reportée en raison de la crise sanitaire.

« C’est vraiment une action de territoire, explique-t-elle. Il y a plein de gens dans les communes, et notamment les nouvelles, qui ne savaient même pas qu’ils étaient de SQY. Donc il y a vraiment cette idée-là, de rassembler, parler de la communauté d’agglomération, de ce que c’est, à la fois en disant ‘‘Vous avez une particularité en tant que ville, mais vous êtes aussi dans une communauté d’agglomération’’. […] Il y a toutes sortes de réactions. L’idée, c’est d’avoir un panel, faire parler le maximum de gens sur leur ressenti, sur comment ils vivent à SQY. Le projet, c’est vraiment d’écrire sur sa ville, quel rapport on a à sa ville, son ressenti par rapport à sa ville, poursuit-elle. C’est surtout l’idée de […] savoir ce que c’est être Saint-Quentinois, et de rassembler les 12 communes, qui sont absolument différentes. »

Ce projet a germé il y a de nombreux mois dans l’esprit de la metteuse en scène, qui avait déjà œuvré sur des pièces similaires à Trappes et Magny-les-Hameaux, où est basée sa compagnie. Il est le fruit d’un travail « de longue haleine », souligne-t-elle.

« Je suis allée à la recherche des habitants pour les enquêtes, pour les textes, raconte Catherine Lenne. C’est moi qui ai fait toute la collecte des textes, je suis toute seule pour faire ça, car j’ai dans ma tête le spectacle au final, donc je sais ce que je recherche, et de quels types de témoignages j’ai besoin. Donc ça prend du temps […]. Et puis, comme il y a eu le confinement, j’ai aussi fait appel aux réseaux sociaux, […] . Je suis allée dans tous les groupes Facebook ‘‘Tu sais que tu viens de’’. J’ai fait des vidéos. »

Elle assure avoir eu « des retours », notamment car les habitants « avaient un peu plus de temps entre avril et [mai], dans ce confinement le plus strict ». « J’ai recommencé l’enquête en septembre, j’ai recontacté des gens, et puis, à nouveau, on a été reconfinés, mais j’avais déjà pas mal de matière », ajoute-t-elle.

Sa démarche a rencontré un franc succès. Elle assure que « pas mal de gens » voulaient écrire sur leur ville et qu’« environ 200 témoignages » écrits lui sont parvenus. Elle a d’ailleurs dû procéder à une sélection assez drastique, puisqu’ « une quarantaine de personnes » ont souhaité participer au spectacle. Pour, finalement, seulement six habitants retenus.

« À un moment, je m’étais dit que j’allais prendre 12 habitants (un par commune, Ndlr), mais ce n’était pas gérable au niveau du planning, car il faut que les 12 soient libres en même temps, plus mes deux comédiens qui encadrent le projet », précise Catherine Lenne. Deux comédiens professionnels de la compagnie qui accompagnent les cinq habitants, aux profils variés et venus de cinq communes différentes de SQY : Coignières, Élancourt, Montigny-le-Bretonneux,Trappes et Magny-les-Hameaux. À cela, s’ajoute une Guyancourtoise, qui officie en tant qu’assistante mais ne montera pas sur scène lors de la représentation, contrairement aux personnes précédemment citées.

Les répétitions ont lieu à Magny-les-Hameaux et au théâtre de SQY, à Montigny-le-Bretonneux. « Les habitants sont en lecture, ils lisent les témoignages, détaille la metteuse en scène. Les comédiens vont pouvoir pallier toutes les actions théâtrales. Ils vont apprendre des textes par cœur, faire des jeux de théâtre par cœur, et accompagner les habitants dans tout ce qui est théâtral. Je pense aussi que c’est une présence rassurante pour les habitants d’avoir les deux comédiens avec eux et de savoir qu’ils peuvent s’appuyer sur eux s’il y a quoi que ce soit. »

La représentation se déroulera « de façon ludique », avec « des tableaux, beaucoup d’humour, des témoignages, émouvants », annonce Catherine Lenne. « On brasse vraiment tout ça, et ça fait quelque chose d’assez chouette, amusant à entendre, et où les gens peuvent se reconnaître », développe-t-elle. Avec une diversité de thèmes tels que « quelles sont les activités qu’ils font dans leur ville », « la première fois qu’ils sont venus à SQY, l’impression qu’ils ont eue », « pourquoi ils ont choisi SQY », « toutes les anecdotes qui leur sont arrivées dans leur ville », « ce qu’ils voient par leur fenêtre », « où ils vont faire leurs courses », « comment ils se déplacent », et un peu le confinement, énumère la directrice de la compagnie.

Elle affirme d’ailleurs que sa troupe est quasiment prête à jouer. « On répétait au départ tous les 15 jours, là on répète toutes les semaines, indique-t-elle. Ça devait s’accélérer mais ça ne va pas trop s’accélérer vu qu’on va être reportés. Donc je garde des répétitions pour reprendre en juin. » La date de représentation de la pièce, initialement fixée en septembre denier, a été reprogrammée en juillet, au théâtre de SQY. L’entrée sera libre sur réservation.

CREDIT PHOTO : Sept Septembre